Le faux RIB, la nouvelle escroquerie en ligne
Un individu, se faisant passer pour votre PDG ou son bras droit, vous demande par mail de transférer au plus vite, et discrètement, une grosse somme sur un compte en banque. Il prétexte, par exemple, un contrôle fiscal dont il aurait eu vent ou un dessous-de-table à verser pour décrocher un marché. Crédible? Le feriez-vous? Pour Yoann Ono, consultant en sécurité informatique, il existe plusieurs points qui doivent absolument alerter les salariés.
"Il faut bien vérifier l’adresse mail, voir si elle paraît cohérente, ainsi que les fautes d’orthographe. Mais rien que le changement de RIB est déjà une alerte. Ça n’arrive pas tous les jours", souligne le confondateur de Synhack.
Faire preuve de bon sens
Mais quand les victimes découvrent l’arnaque, il est souvent trop tard. L’argent a déjà filé vers l’étranger. Les entreprises sont aujourd’hui nombreuses à se faire berner. Et aucune n’est à l’abri.
"Les grandes entreprises sont souvent concernées mais aussi les PME et les administrations", informe le lieutenant-colonel Boismoreau, de la section de recherche de Caen.
Face à ce fléau, les autorités appellent à la vigilance, au sein même des entreprises. Le bon sens suffit parfois à éviter la catastrophe.
"La bonne technique consiste à contre appeler, c’est-à-dire contacter une personne connue de l’entreprise pour bien s’assurer que ce virement est bien destiné à être effectué", conseille Bruno Bossé, directeur des risques à la Caisse d’épargne Normandie.
Ces arnaques peuvent avoir des conséquences dramatiques. Récemment en Normandie, une société a dû déposer le bilan à cause de virements frauduleux. Chaque année, des centaines de millions d’euros s’évaporent grâce à des techniques de plus en plus sophistiquées sur Internet.