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Le découpage du cargo échoué en Bretagne commence

Une grue géante munie de pinces hydrauliques spéciales a commencé samedi à découper la coque du TK Bremen, le cargo maltais échoué le 16 décembre pendant la tempête Joachim sur une plage d'Erdeven, dans le Morbihan. /Photo prise le 6 janvier 2012/REUTERS/

Une grue géante munie de pinces hydrauliques spéciales a commencé samedi à découper la coque du TK Bremen, le cargo maltais échoué le 16 décembre pendant la tempête Joachim sur une plage d'Erdeven, dans le Morbihan. /Photo prise le 6 janvier 2012/REUTERS/ - -

par Pierre-Henri Allain ERDEVEN, Morbihan (Reuters) - Une grue géante munie de pinces hydrauliques spéciales a commencé samedi à découper la coque du...

par Pierre-Henri Allain

ERDEVEN, Morbihan (Reuters) - Une grue géante munie de pinces hydrauliques spéciales a commencé samedi à découper la coque du TK Bremen, le cargo maltais échoué le 16 décembre pendant la tempête Joachim sur une plage d'Erdeven, dans le Morbihan.

Une première brèche de cinq mètres de haut sur huit de large avait été pratiquée vendredi en début de nuit pour tester le matériel venu de Hollande en pièces détachées et assemblé sur place.

Capables de couper des tôles d'une épaisseur de cinq centimètres alors que celles du cargo en font deux, les énormes mâchoires de l'engin vont d'abord détruire les superstructures du navire avant de le déchirer de la proue à la poupe en morceaux d'acier de plusieurs tonnes.

Ces morceaux seront ensuite redécoupés sur une plate-forme de travail aménagée en retrait puis placés dans des conteneurs et évacués par une société bretonne, les Recycleurs Bretons.

Le démantèlement du navire, confié à la société néerlandaise Euro Démolition, devrait durer environ un mois, selon Peter Tromp, responsable des opérations pour l'entreprise, l'une des rares au monde à pouvoir effectuer ce travail dans de telles conditions.

Pour atteindre cet objectif, une équipe de dix personnes auxquelles s'ajoutent dix autres de l'entreprise sous-traitante bretonne se relaieront sur le chantier jour et nuit, sept jours sur sept, si les conditions météorologiques le permettent.

"Ce chantier ne présente pas de difficulté particulière mais nous devons faire attention à l'environnement et prendre toutes les mesures pour le protéger", a déclaré vendredi Peter Tromp lors d'un point presse sur le site.

UN ESPACE PROTÉGÉ

Classé Natura 2000, cet espace dunaire protégé de 450 hectares au total devra avoir retrouvé son état initial le 6 avril prochain au plus tard, ont souligné les autorités locales.

Après le pompage du carburant contenu dans les réservoirs, la première étape de ce chantier a consisté à retirer tout ce qui pouvait l'être du navire, notamment le mobilier et le matériel amovible.

En début de semaine, les pièces détachées de la grue géante, qui pèse plus de 250 tonnes, sont arrivées par semi-remorques aux abords de la plage pour y être assemblées.

Des plaques métalliques ont été posées sur le site dunaire pour permettre l'accès des engins et des camions nécessaires au chantier en limitant autant que possible les dégradations.

Les morceaux d'acier seront évacués par conteneurs pour rejoindre une entreprise spécialisée et être à nouveau réduits en plus petits morceaux avant d'être fondus.

Le cargo, long de 109 mètres avec ses superstructures, ses mâts, sa passerelle et son moteur, représente plus de 2.000 tonnes de ferraille.

Un périmètre de sécurité a été mis en place sur plus de 4.000 mètres pour tenir à distance les curieux qui se pressent toujours par centaines aux abords de ce site protégé. La gendarmerie a déjà dressé plusieurs dizaines de procès-verbaux.

Edité par Patrick Vignal