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Le chic des années 70 fait son retour chez Saint Laurent

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par Pascale Denis PARIS (Reuters) - Après un retour remarqué, à l'automne dernier, aux codes de la maison Saint Laurent, Stefano Pilati a confirmé...

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - Après un retour remarqué, à l'automne dernier, aux codes de la maison Saint Laurent, Stefano Pilati a confirmé son recentrage lors de la présentation de sa collection automne-hiver 2011 avec un défilé en forme d'hommage aux années 1970 qui consacrèrent la gloire du couturier disparu.

Sous les lambris de l'hôtel Salomon de Rothschild, Stefano Pilati a livré lundi soir une collection où la grande maîtrise de la coupe magnifie l'élégante silhouette de la bourgeoise parisienne dans une palette noir, blanc, gris.

Très "jolie madame", de sages jupes à pans coupés, sous le genou, sont éclairées par des blouses de satin de soie d'un blanc éclatant, aux manches bouffantes et parfois ornées de cravates.

La longueur raccourcit avec d'impeccables tailleurs en prince de Galles gris portés sur des bottes de nubuck noires et lacées. Les vestes sont volumineuses, aux manches souvent amples, parfois réchauffées par une capuche en fourrure.

La silhouette prend aussi de la légèreté avec des pantalons cigarette portés sur des boots compensés en vernis noir ou des combinaisons-shorts, sous le noir mat de cabans matelassés.

Surtout, les combinaisons pantalons, grands classiques de la maison, défilent en majesté, noires ou blanches, la jambe large et ample, la taille finement ceinturée de métal.

Elles s'habillent aussi très chastement d'un voile sur le haut du buste ou d'un dos nu agrémenté de maille dorée.

Parfois la taille s'abaisse dans des robes aux découpes graphiques dévoilant les genoux, mêlant lainages et vinyle, voire entièrement plastifiées comme pour une robe trapèze sans manche, noire à pois blancs.

La griffe, propriété du groupe PPR, a renoué avec la rentabilité opérationnelle en 2010, avec un résultat opérationnel courant de 12 millions d'euros sur un chiffre d'affaires en progression de 13% à 269 millions d'euros, surtout tiré par la maroquinerie.

Encore peu implantée en Asie, elle n'a pas profité de la dynamique chinoise qui a permis à nombre de grandes marques de luxe d'amortir le choc de la crise et de vigoureusement rebondir l'an dernier.

PPR, propriétaire de Gucci, Balenciaga ou Bottega Veneta, a annoncé en février le départ de Valérie Hermann, qui dirigeait la griffe depuis six ans et qui va poursuivre une carrière aux Etats-Unis, et son remplacement par Paul Deneve, directeur général délégué de Lanvin jusqu'en 2008.

Edité par Wilfrid Exbrayat