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Société

Le centre en ébullition, les yeux rivés sur 2012

Grands perdants du remaniement gouvernemental de dimanche, l'ex-ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et l'ex-ministre de la Défense et président du Nouveau Centre Hervé Morin ambitionnent chacun de leur côté de piloter le centre, avec 2012 en ligne de

Grands perdants du remaniement gouvernemental de dimanche, l'ex-ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et l'ex-ministre de la Défense et président du Nouveau Centre Hervé Morin ambitionnent chacun de leur côté de piloter le centre, avec 2012 en ligne de - -

PARIS (Reuters) - Le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, a assuré mardi vouloir rassembler les centristes avant de déterminer qui portera leurs...

PARIS (Reuters) - Le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, a assuré mardi vouloir rassembler les centristes avant de déterminer qui portera leurs couleurs lors de la prochaine élection présidentielle.

Grands perdants du remaniement gouvernemental de dimanche, l'ex-ministre de la Défense et l'ex-ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo ambitionnent chacun de leur côté de piloter le centre, avec 2012 en ligne de mire.

Ils doivent déjeuner ensemble mardi.

Ces grandes manoeuvres ont suscité les sarcasmes de François Bayrou, le président du MoDem qui estime être l'unique garant d'une force centriste indépendante.

"Je ne plonge pas dans les paniers de crabes", a-t-il dit sur France Inter. "Je ne crois pas au centre soumis dans la majorité. S'il s'émancipe, alors tout est possible mais s'émanciper cela veut dire qu'on accepte de former un courant indépendant", a-t-il fait valoir.

Tout en reconnaissant qu'il y avait "beaucoup d'individualités" au centre, Hervé Morin a expliqué qu'il n'était pas "en compétition avec Jean-Louis Borloo.

"Nous voulons ensemble examiner tranquillement, sereinement (la possibilité) de construire une force politique qui a toujours existé en France et qui a un message" central qui est l'Europe, a déclaré l'ex-ministre de la Défense sur RTL.

"Il reste 18 mois avant la présidentielle, on aura donc largement le temps de voir les choses se décanter tranquillement", a souligné Hervé Morin. La candidature présidentielle, "ça n'est pas la question du moment".

En privé, le président du Nouveau Centre ne cache toutefois pas sa volonté d'être candidat en 2012.

CENTRE PROTÉIFORME

Il a expliqué qu'il ne voulait pas "construire son dialogue avec Jean-Louis Borloo sur des ultimatums", refusant notamment de dire si les élus du Parti radical dirigé par l'ex-ministre de l'Ecologie devaient rejoindre son Nouveau centre.

Lundi soir, Jean-Louis Borloo a rassemblé une cinquantaine d'élus venus des rangs de l'UMP, du Parti radical, du Nouveau centre et de la Gauche moderne à l'Assemblée.

Ils lui ont confié une tâche de "coordination politique" afin de "faire vivre la majorité présidentielle".

"Ce n'est pas un rassemblement des centristes à l'UMP qu'il faut faire", a réagi mardi le président du groupe Nouveau centre à l'Assemblée, François Sauvadet.

"Il faut un rassemblement des centristes qui puisse compter dans le panorama pour équilibrer l'aile la plus à droite de l'UMP", a-t-il dit sur LCI, réclamant une "clarification politique" à Jean-Louis Borloo et recommandant la création d'une "confédération" des centres.

Ancienne dirigeante du MoDem un temps tentée par Europe Ecologie, Corine Lepage a également fait un appel du pied à Jean-Louis Borloo, l'enjoignant de couper les ponts avec l'UMP.

"Nous ne nous situons pas dans la majorité présidentielle et nous ne nous situons pas dans la perspective de réélection de Nicolas Sarkozy", a dit la dirigeante de Cap 21 sur Europe 1.

"Si le but du jeu c'est de trouver de nouvelles réponses pour nos concitoyens en 2012 (...) alors avec Jean-Louis Borloo, avec Daniel Cohn-Bendit qui prône cette idée depuis très longtemps, je pense qu'il y a vraiment quelque chose à faire. Nous sommes des gens très ouverts", a-t-elle ajouté, citant également le nom de l'ancien Haut commissaire Martin Hirsch.

Laure Bretton, édité par Yves Clarisse