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Le cargo échoué en Bretagne devra être démonté sur place

Le TK Bremen, un cargo battant pavillon maltais qui s'est échoué dans la nuit de jeudi à vendredi sur une plage d'Erdeven, dans le Morbihan, ne sera pas autorisé à reprendre la mer et devra être démonté sur place. /Photo prise le 16 décembre 2011/REUTERS/

Le TK Bremen, un cargo battant pavillon maltais qui s'est échoué dans la nuit de jeudi à vendredi sur une plage d'Erdeven, dans le Morbihan, ne sera pas autorisé à reprendre la mer et devra être démonté sur place. /Photo prise le 16 décembre 2011/REUTERS/ - -

RENNES (Reuters) - Le cargo qui s'est échoué dans la nuit de jeudi à vendredi sur une plage d'Erdeven, dans le Morbihan, ne sera pas autorisé à...

RENNES (Reuters) - Le cargo qui s'est échoué dans la nuit de jeudi à vendredi sur une plage d'Erdeven, dans le Morbihan, ne sera pas autorisé à reprendre la mer et devra être démonté sur place, ont annoncé mardi les autorités locales.

Le démantèlement du TK Bremen, un cargo de 109 mètres de long battant pavillon maltais et armé par la société Blue Atlantic shipping LTD, devrait prendre plusieurs mois et sera d'autant plus délicat que le bateau s'est échoué sur un site protégé et comportant un cordon dunaire particulièrement sensible.

"Dans l'état actuel des investigations et des analyses effectuées sur le bateau, il n'est pas envisageable qu'il puisse reprendre la mer", a déclaré le capitaine de frégate Marc Gander, porte-parole de la préfecture maritime de l'Atlantique.

"La seule option envisageable est la déconstruction du navire sur place mais la décision en revient à l'armateur", a-t-il ajouté.

"Après la déconstruction, ce site protégé devra être remis à l'identique dans son état initial", a souligné Marc Gander, l'objectif étant un achèvement du chantier pour les prochaines vacances scolaires de Pâques.

Le collectif "vigilance citoyenne", constitué après la catastrophe, s'est dit inquiet des dégâts susceptibles d'être provoqués par la déconstruction du cargo, qui devra être désamianté et découpé sur place.

Les opérations de pompage pour récupérer le carburant situé dans les réservoirs du cargo et dont une partie s'est déversée dans la mer vont se poursuivre au cours des prochains jours.

La pollution par hydrocarbures occasionnée par le bateau, qui contenait environ 190 tonnes de fuel et 40 tonnes de gasoil dans ses soutes, devrait rester "assez limitée" selon les autorités locales.

Seuls cinq ostréiculteurs sur une quarantaine de chantiers ostréicoles installés dans la ria d'Etel, toute proche, ont été touchés par la pollution.

L'ensemble de la production d'huîtres de ce secteur prévue pour les fêtes avait été placée dans des bassins insubmersibles et pourra être commercialisée.

Plusieurs voix se sont interrogées sur les conditions dans lesquelles le cargo avait été autorisé à quitter jeudi après-midi le port de Lorient en dépit de très mauvaises conditions météorologiques.

Il avait ensuite mouillé au nord de l'île de Groix pour y attendre l'amélioration de la météo et reprendre sa route vers le Royaume-Uni mais n'avait pu tenir son amarrage en raison de la tempête.

La région Bretagne s'est portée partie civile au titre du "préjudice écologique" auprès du tribunal de Brest qui a ouvert une enquête judiciaire. Elle a également décidé de porter plainte pour "atteinte à l'image de la Bretagne".

Pierre-Henri Allain, édité par Patrick Vignal