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La taxe sur les transactions serait limitée

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PARIS (Reuters) - La taxe sur les transactions financières que Nicolas Sarkozy veut voir votée avant la présidentielle pourrait être limitée aux ventes d'actions dans un premier temps, selon Le Monde.

La taxation des obligations et des produits dérivés interviendrait ensuite, poursuit le quotidien.

"La taxe Tobin pourrait se réduire, au moins dans un premier temps, à la réintroduction de l'impôt de Bourse, qui taxe les simples achats d'actions", écrit Le Monde dans son édition de lundi.

"Ça n'est pas faux", répond au quotidien un ministre non identifié.

L'impôt de Bourse avait été supprimé en 2008 par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, qui avait mis en avant le renforcement de la compétitivité de la place de Paris.

Essentiellement concentré sur les ventes d'actions, cet impôt se déclenchait à partir de 7.668 euros avec deux taux, un premier à 0,3% pour les transactions inférieures à 153.000 euros et un second à 0,15% au dessus.

"L'idée serait de voter avant les élections une loi qui transpose par avance la directive européenne et commencerait par faire entrer en vigueur l'impôt de Bourse, la taxation des obligations et produits dérivés intervenant plus tard", poursuit Le Monde.

Le ministère des Finances n'a pas commenté immédiatement ces informations.

Handicapé par l'opposition des Britanniques, le projet de taxe sur les transactions financières devrait être discuté lors d'un déjeuner de travail ce lundi entre le président français et la chancelière allemande Angela Merkel.

Nicolas Sarkozy s'est dit prêt à la mettre en oeuvre sans attendre ses partenaires européens.

Le Parti socialiste se montre sceptique sur l'établissement d'une telle taxe de façon unilatérale, tout en étant favorable au principe.

La place financière de Paris et le Medef y sont quant à eux opposés, expliquant qu'une taxe unilatérale handicaperait les banques françaises.

Jean-Baptiste Vey, avec Raoul Sachs, édité par Yves Clarisse