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Société

La taxe d’habitation pourrait varier en fonction des revenus

Le gouvernement pourrait faire varier la taxe d'habitation en fonction des revenus, et plus seulement selon la superficie occupée.

Le gouvernement pourrait faire varier la taxe d'habitation en fonction des revenus, et plus seulement selon la superficie occupée. - -

Le gouvernement réfléchit à faire varier la taxe d’habitation, pour le moment uniquement basée sur la superficie occupée, en partie sur les revenus. La mesure pourrait être proposée dans le projet de budget 2014.

Une petite taxe pour les petits revenus, une grosse pour les gros salaires : faire varier – au moins partiellement – la taxe d’habitation en fonction des revenus est l’une des pistes du gouvernement pour renflouer ses caisses. Actuellement, elle ne repose exclusivement que sur la valeur locative du logement et non sur les revenus de ceux qui l'occupent.
Mais puisque le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac a indiqué lundi qu'il allait falloir trouver « 6 milliards d'euros de recettes » supplémentaires en 2014, l’idée est déjà à l’étude et pourrait être dévoilé lors du prochain projet de budget 2014.

« Une piste qu’il faut continuer à étudier »

Le député PS de Seine-et-Marne Olivier Faure y voit un peu plus de justice dans le système. « C’est vrai qu’aujourd’hui, la taxe d’habitation est l’impôt le plus injuste, qui tient compte uniquement de la superficie que l’on occupe, et non pas des revenus dont on dispose. Donc c’est vrai que pouvoir croiser à la fois la surface habitée et les revenus, ce serait une façon de répondre à une injustice dans la fiscalité locale. C’est une piste qu’il faut continuer à étudier ».

« Un nouvel impôt local sur le revenu »

Mais à droite, Hervé Mariton, député UMP de la Drôme, y voit surtout un nouvel impôt qui viendra toucher les classes moyennes. « Beaucoup de socialistes veulent inventer un nouvel impôt qui serait un impôt local sur le revenu, affirme l’élu. Je vous rappelle que la moitié des Français bénéficie soit d’exonérations, soit d’écrêtement de la taxe d’habitation en fonction du revenu. Il faut lutter contre cette tentation qu’on a en France de concentrer l’impôt sur les classes moyennes et les classes moyennes supérieures, et je pense qu’il ne faut pas aller au-delà ».

Mathias Chaillot avec Hugo Perrier