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Société

La Réunion: Rencontre cruciale contre la vie chère

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Les violences se sont aggravées dans la nuit de jeudi à vendredi à La Réunion, touchant la moitié des communes de l'île. Une réunion cruciale est prévue ce vendredi à la Préfecture pour tenter de mettre fin à ce mouvement contre la vie chère.

Plusieurs policiers ont été blessés et des dizaines d'interpellations effectuées dans la nuit de jeudi à vendredi à La Réunion. Plusieurs commerces ou bâtiments publics ont été dégradés. Selon le directeur de cabinet du préfet, Benoît Huber, « il y a eu moins de casseurs, mais une radicalisation des violences » lors de cette troisième nuit d’émeutes.
Pour tenter de calmer la situation, une réunion sur la vie chère est prévue ce vendredi à la préfecture de Saint-Denis. Une table-ronde qui doit réunir autour du préfet, les élus locaux, les représentants des associations de consommateurs, des compagnies pétrolières et des professionnels de la route dont la manifestation mardi, au Port, a mis le feu aux poudres. Plusieurs propositions vont être discutées.

Baisse de 5 centimes du litre d’essence

« Nous nous engageons à faire baisser de 6 euros le prix de la bouteille de gaz, et de 5 centimes le litre de gazole et de sans-plomb » promet sur RMC Didier Robert, le président du Conseil régional de l’Ile de la Réunion. « Nous allons également définir des produits de 1ère nécessité pour qu’ils soient vendus à des prix accessibles pour les Réunionnais. L'Etat demandera le blocage des prix ». D’autres élus proposent également de financer un "tarif social" de l'eau, de l'électricité, de la téléphonie et d'internet, assortis d'un gel de loyers par les bailleurs sociaux.

« Il faut donner la priorité aux Réunionnais »

« Les monopoles au niveau des produits pétroliers et de la grande distribution doivent être brisés. Il faut revoir tout le système économique de l’île et permettre une production locale » réclame l'un des porte-parole de la révolte, Jean-Hugues Ratenon, président de l'Alliance des Réunionnais contre la pauvreté. « Concernant l’emploi, il faut donner la priorité aux Réunionnais plutôt que de privilégier l’apport de fonctionnaires de la métropole comme cela se fait dans l’éducation ». Près de 35% de la population est au chômage sur l’île, et 60% des jeunes ne travaillent pas.

La Rédaction