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La présidente du Val-d'Oise "fâchée" que son département soit toujours rouge sur la carte épidémiologique

Marie-Christine Cavecchi estime que le Val-d'Oise est stigmatisé et juge les critères établissant la carte du déconfinement "pas fiables et volatiles".

"Pour suivre l'évolution sur le Covid dans le pays, nous vous avions présenté les indicateurs permettant de distinguer les zones rouges et vertes. Aujourd'hui, tous ces indicateurs sont au vert à l'exception de deux départements: le Val-d'Oise et Mayotte", a indiqué Édouard Philippe ce jeudi, à l'occasion de la présentation de la deuxième phase du déconfinement.

Conséquence des importants flux de population entre les départements franciliens, l'ensemble de la région Île-de-France qui a été catégorisée en orange. Mais dans le détail, sur l'une des différentes cartes présentées ce jeudi, le Val-d'Oise est en rouge en ce qui concerne la situation épidémiologique.

Invitée à réagir au micro de BFMTV ce jeudi soir, la présidente du département du département s'est dite "surprise et fâchée" À l'instar de Mayotte, "on nous montre de doigt", regrette Marie-Christine Cavecchi.

"C'est quand même pas dramatique"

L'élue dit se poser la question des critères ayant guidé le choix de ne pas accorder la couleur orange ou verte à son département. Des critères qu'elle juge "pas fiables car très volatiles".

Marie-Christine Cavecchi l'assure, la tension dans les services de réanimation du Val-d'Oise est retombée. "Nous avons 58 lits de réanimation en temps normal, 29 sont aujourd'hui occupés (...) Ce chiffre diminue chaque jour".

La présidente du département souligne en outre que son département "n'a pas été testé en grande quantité" et que les tests ne sont arrivés "que cette semaine ou la semaine dernière". Sur 136 personnes testées, indique-t-elle, deux cas se sont révélés positifs. "C'est quand même pas dramatique", peste-t-elle. "Nous avons aujourd'hui un taux de tests positifs de 4,5%, là où il est à 2% en Île-de-France, nuance la députée Modem Nathalie Elimas. Donc il faut encore faire preuve de beaucoup de vigilance".

Marie-Christine Cavecchi se dit néanmoins "verte de colère" et craint que cette qualification du département handicape l'économie locale, en particulier sur le plan touristique.

Florian Bouhot