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Société

La pollution de l'eau à Bordeaux jugée sans gravité

Le perchlorate d'ammonium découvert dans des sources de captage d'eau potable à Bordeaux n'est ni cancérigène, ni mutagène, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire l'alimentation, de l'environnement et du travail. L'Agence régionale de santé (ARS)

Le perchlorate d'ammonium découvert dans des sources de captage d'eau potable à Bordeaux n'est ni cancérigène, ni mutagène, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire l'alimentation, de l'environnement et du travail. L'Agence régionale de santé (ARS) - -

BORDEAUX (Reuters) - Le perchlorate d'ammonium découvert dans des sources de captage d'eau potable à Bordeaux n'est ni cancérigène, ni mutagène, a...

BORDEAUX (Reuters) - Le perchlorate d'ammonium découvert dans des sources de captage d'eau potable à Bordeaux n'est ni cancérigène, ni mutagène, a indiqué mercredi l'Agence nationale de sécurité sanitaire l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).

L'Agence régionale de santé (ARS) Aquitaine précise dans un communiqué que pour l'Anses "si aucune étude épidémiologique n'apporte de preuve concernant les effets des perchlorates sur la fonction thyroïdienne, des études expérimentales suggèrent qu'ils peuvent induire un déficit en hormones thyroïdiennes".

Elle conclut qu'en l'absence de consignes particulières des autorités sanitaires locales, l'eau du robinet peut être consommée sans risque par l'ensemble de la population, y compris les nourrissons.

La Communauté urbaine de Bordeaux a confirmé mercredi que l'information révélée par des élus écologistes était exacte.

Ils avaient indiqué mardi que des taux de 30 microgrammes par litre avaient été relevés dans des zones de captage proches d'une ancienne poudrerie à Saint-Médard-en-Jalles près de Bordeaux rachetée au mois d'avril par le groupe Safran.

Les élus avaient observé que le perchlorate d'ammonium y "était utilisé depuis plus d'un siècle (missiles, carburant, fusées et aujourd'hui airbags). Cette pollution durerait depuis plusieurs années".

Dès le 1er juillet des mesures de confinement des cinq sites de captage concernés ont été prises lors d'une réunion d'urgence à la préfecture de la Gironde.

Cela a entraîné l'arrêt d'exploitation de près de 25% des ressources en eau potable de la Cub (740.000 habitants) mais des pompages plus importants ont été opérés dans d'autres zones non polluées et des forages nouveaux ont été envisagés.

Le directeur régional de la Lyonnaise des eaux Antoine Boisseau qui assure par délégation jusqu'en 2018 la fourniture en eau de la Cub estime qu'il faudra "près d'un an et demi pour que cette pollution se résorbe naturellement car seule la dilution est aujourd'hui connue comme efficace".

Claude Canellas, édité par Yves Clarisse