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Société

La mère du journaliste Mathias Depardon proteste devant l'ambassade de Turquie à Paris

La mère du photojournaliste français Mathias Depardon, incarcéré en Turquie, devant l'ambassade turque à Paris, le 25 mai 2017

La mère du photojournaliste français Mathias Depardon, incarcéré en Turquie, devant l'ambassade turque à Paris, le 25 mai 2017 - GEOFFROY VAN DER HASSELT, AFP

La mère du photojournaliste français Mathias Depardon, incarcéré en Turquie, s'est présentée jeudi matin devant l'ambassade turque à Paris pour demander la "libération immédiate" de son fils en grève de la faim depuis dimanche. Accompagnée de Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters Sans Frontières (RSF), Danièle Van de Lanotte, a sonné à la porte de l'ambassade située dans le 16e arrondissement pour "demander des nouvelles" de Mathias Depardon.

Elle n'a pas eu de réponse. Une personne est sortie mais a affirmé qu'elle n'était pas de l'ambassade. Puis la police est arrivée et a éloigné les participants à cette action symbolique, organisée par RSF juste avant la rencontre entre Emmanuel Macron et le président turc Recep Tayyip Erdogan jeudi à la mi-journée à Bruxelles.

"On espère que les présidents vont pouvoir aborder son cas pour débloquer la situation", a expliqué Danièle Van de Lanotte. "Je suis très inquiète pour la santé de Mathias qui a entamé son cinquième jour de grève de la faim et aussi pour son moral", a-t-elle ajouté.

Installé en Turquie depuis cinq ans, Mathias Depardon, qui aura 37 ans en juin, a été arrêté le 8 mai à Hasankeyf, dans la province de Batman (sud-est), où il effectuait un reportage pour le magazine National Geographic.

Il a rapidement été transféré dans un centre d'accueil géré par la Direction des affaires migratoires à Gaziantep, également dans le sud-est du pays, où il est retenu depuis lors malgré une décision d'expulsion émise le 11 mai.

"L'arrestation de Mathias est totalement absurde", a déclaré Christophe Deloire. "Et les autorités turques ne respectent même pas leurs propres décisions administratives puisqu'un arrêté d'expulsion a été pris il y a 14 jours mais n'a pas été mis à exécution", a-t-il ajouté.

D. N. avec AFP