BFMTV
Société

La Libye reste intéressée par Petit-Couronne,selon les syndicats

Donné partant, le fonds souverain libyen est toujours en lice pour reprendre la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, placée en redressement judiciaire depuis le 24 janvier, ont déclaré mardi soir des responsables syndicaux. /Photo prise le 24 février 2

Donné partant, le fonds souverain libyen est toujours en lice pour reprendre la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, placée en redressement judiciaire depuis le 24 janvier, ont déclaré mardi soir des responsables syndicaux. /Photo prise le 24 février 2 - -

PARIS (Reuters) - Donné partant, le fonds souverain libyen est toujours en lice pour reprendre la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, placée en...

PARIS (Reuters) - Donné partant, le fonds souverain libyen est toujours en lice pour reprendre la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, placée en redressement judiciaire depuis le 24 janvier, ont déclaré mardi soir des responsables syndicaux.

L'intérêt de la Libyan Investment Authority (LIA) pour le site cédé par le raffineur suisse a été annoncé début novembre par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Mais l'agence de presse libyenne Lana a annoncé lundi que la LIA s'était retirée.

"Les Libyens hier se retiraient, aujourd'hui ils ne se retirent pas tout à fait en fin de compte, ils sont toujours là, donc tant mieux", a déclaré Yvon Scornet, coordinateur CGT Petit-Couronne, à la sortie d'une réunion à Matignon.

Les Libyens, a-t-il ajouté, ont désormais accès aux documents sur les données économiques et industrielles de Petit-Couronne, la plus vieille raffinerie de France près de Rouen en Seine-Maritime.

Les syndicats restent sceptiques sur l'intérêt de la Libye et privilégient une offre de la société émiratie NetOil.

"On a un dossier qui est bien avancé c'est celui de NetOil", a indiqué Yvon Scornet. "Nous on demande au gouvernement de prendre ses responsabilités. (..) Si l'Etat doit mettre quelque chose dans la balance pour que ce soit quelque chose de validable, qu'il mette quelque chose dans la balance."

NetOil, dirigée par l'homme d'affaires Roger Tamraz, a soumis une offre améliorée après le rejet du tribunal de commerce de Rouen d'une première offre.

Le tribunal a fixé au 5 février 2013 la nouvelle date-butoir et réexaminera les dossiers la semaine prochaine. Les syndicats réclament une accélération du processus de reprise car un contrat avec Shell qui maintient le site en activité depuis janvier doit expirer à la mi-décembre.

"Ou alors il faudrait que Shell accepte de continuer à produire avec nous, pour l'instant ce n'est pas le cas", a déclaré Yvon Scornet.

"La première étape c'est la cession, mais si on n'arrive pas à ça, que le gouvernement prenne la responsabilité de la réquisition de la raffinerie, c'est-à-dire qu'on met sous protection de l'Etat la raffinerie pendant un an, deux ans, trois ans, le temps que le marché soit meilleur, que l'industrie reparte."

Michel Rose, Jean-Stéphane Brosse pour le service français