La France va traiter "rapidement" les demandes d'asile des Afghans évacués

La France s'apprête à "traiter rapidement" les demandes d'asile que déposeront les ressortissants afghans évacués de Kaboul depuis la prise de pouvoir des talibans, a assuré mercredi à l'AFP le patron de l'organe chargé d'attribuer le statut de réfugié.

L'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) "s'organise pour traiter rapidement les demandes d'asile des personnes que la France a évacuées", a expliqué son directeur général Julien Boucher.

En clair, les dossiers des plus de 1.500 Afghans exfiltrés vers Paris par des vols spéciaux seront placés en haut de la liste, tandis que 8.000 demandes d'asile déjà déposées par des ressortissants d'Afghanistan sont toujours en attente.

Pas de "procédures accélérées"

Il ne s'agira toutefois pas de "procédures accélérées", a souligné Julien Boucher: ces procédures sont généralement réservées aux demandeurs originaires de pays dits "sûrs", dont l'administration estime que leurs dossiers ont davantage de chances d'être rejetés.

Les Afghans sont, de loin, les premiers demandeurs d'asile en France, où ils obtiennent une protection dans 65% des cas en première instance, à l'Ofpra, et à plus de 80% après recours devant la Cour nationale du droit d'asile.

En 2020, 8.871 Afghans ont déposé une demande en France. Depuis la crise migratoire de 2015, ils sont environ 10.000 en moyenne chaque année.

Les personnes évacuées de Kaboul pourront entamer ces démarches à l'issue d'une quarantaine sanitaire obligatoire de 10 jours.

C.V. avec AFP