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La famille d'Arnaud Beltrame refuse que son nom soit donné à des rues de municipalités FN

Arnaud Beltrame

Arnaud Beltrame - BFMTV

Selon L'Essor, ce mercredi, la famille Beltrame s'opposait à ce que des municipalités frontistes baptisent des édifices ou des rues du nom de l'officier de gendarmerie qui a donné sa vie pour sauver une otage à Trèbes. Jeudi, la mère du défunt gendarme a démenti cet élément avec force.

Les Beltrame ne rejette pas l'idée de voir des plaques Arnaud Beltrame à l'entrée de rues de municipalités frontistes. Arnaud Beltrame est mort le 24 mars après s'être, quelques heures plus tôt, substitué à une otage détenue par un terroriste dans une supérette de Trèbes, dans l'Aude. Son action héroïque lui avait valu une cérémonie républicaine et une promotion au grade de colonel à titre posthume. Depuis, une quarantaine de villes, parmi lesquelles Lille, Rennes, Versailles ou Créteil, ont annoncé leur attention de donner son nom à l'une de leurs voies. Des établissements scolaires, dont le collège de Pégomas dans les Alpes-Maritimes, vont aussi adopter son patronage. 

Sur son site L'Essor, se présentant comme le journal des gendarmes, la famille Beltrame avait posé une limite à cette série d'hommages: il était dit que les Beltrame refusaient de voir des collectivités dirigées par le Front national accoler l'identité du défunt à un édifice ou inscrire son nom sur une plaque destinée à une artère.

Mais, ce jeudi, Nicolle Beltrame, la mère de l'officier, démentait avec force cet élément auprès du Parisien: "Arnaud Beltrame est Français. Il appartient à tout le monde", a-t-elle commencé. "Je rectifie le tir car c’est du n’importe quoi. Qui sait si dans deux ans ces mairies seront toujours tenues par le Front national ?", ajoutait-elle. 

Robin Verner