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La direction de GM Strasbourg fait marche arrière

La direction de General Motors de Strasbourg, qui conditionne la reprise de son usine à une baisse des coûts salariaux, s'est montrée prête mercredi à renoncer à des exigences jugées inacceptables par les syndicats. /Photo d'archives/REUTERS/François Leno

La direction de General Motors de Strasbourg, qui conditionne la reprise de son usine à une baisse des coûts salariaux, s'est montrée prête mercredi à renoncer à des exigences jugées inacceptables par les syndicats. /Photo d'archives/REUTERS/François Leno - -

STRASBOURG (Reuters) - La direction de General Motors de Strasbourg, qui conditionne la reprise de son usine à une baisse des coûts salariaux, s'est...

STRASBOURG (Reuters) - La direction de General Motors de Strasbourg, qui conditionne la reprise de son usine à une baisse des coûts salariaux, s'est montrée prête mercredi à renoncer à des exigences jugées inacceptables par les syndicats.

La direction avait demandé mardi une annualisation du temps de travail et la banalisation du travail dominical, deux points qui n'avaient pas été négociés avec les syndicats, après que les 1.150 salariés avaient accepté une réduction des jours de RTT, un gel des salaires et un abandon de l'intéressement.

Les syndicats, à l'origine du référendum pour trois d'entre eux, avaient invité la direction à "revoir sa copie".

"Ce matin (mercredi-NDLR), la direction est revenue avec un projet d'accord plus conforme à l'attente des syndicats et des salariés", a dit à Reuters Jean-Marc Ruhland, secrétaire du comité d'entreprise et de la CFDT.

Les deux points les plus litigieux ne devraient plus y figurer, a-t-il précisé. L'annualisation du temps de travail aurait conduit à ne plus rémunérer les heures supplémentaires, selon les syndicats.

Ces derniers attendent en début d'après-midi le projet d'accord final qu'ils soumettront à leurs juristes conseils avant de donner un avis positif ou négatif sur le texte lors d'une réunion du comité d'entreprise jeudi matin.

La direction a fixé à vendredi la date butoir pour un accord, faute de quoi elle laisse entrevoir comme seule perspective une liquidation.

LA CGT PARLE DE CHANTAGE

La CGT s'est déjà prononcée contre ce qu'elle qualifie de "chantage" mais la CFDT, majoritaire, ainsi que FO et la CFTC pourraient signer.

General Motors Company, nouvelle raison sociale du constructeur automobile américain, a exigé une baisse des coûts de 10% pour reprendre son usine strasbourgeoise qui fabrique des boîtes de vitesses automatiques, principalement pour les marques du groupe et pour BMW.

Le site alsacien, qui gagne de l'argent, avait été mis en vente dès 2008 par General Motors à l'époque en quête de liquidités.

L'usine et son bureau d'études ont finalement échoué au sein de Motors Liquidation Company, la société chargée de gérer les actifs en déshérence de l'ex-numéro un mondial de l'automobile après sa mise en faillite pendant quarante jours en 2009.

Selon le projet d'accord négocié avec les syndicats, les salaires seraient gelés pendant deux ans, l'intéressement annulé pendant trois ans et les jours de RTT réduits de 16 à 10.

En contrepartie, General Motors s'engage à maintenir les volumes de production jusqu'en 2013 et à lancer de nouveaux produits au-delà pour pérenniser l'usine au moins jusqu'en 2020.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse