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La Défense ne sera pas sacrifiée, assure Jean-Yves Le Drian

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a écarté samedi "des coupes sombres, de manière aveugle" dans le budget de la Défense tout en maintenant la nécessité de redéfinir les priorités à travers un nouveau Livre blanc. /Photo prise le 22 juin 2012/

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a écarté samedi "des coupes sombres, de manière aveugle" dans le budget de la Défense tout en maintenant la nécessité de redéfinir les priorités à travers un nouveau Livre blanc. /Photo prise le 22 juin 2012/ - -

PARIS (Reuters) - Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a écarté samedi "des coupes sombres, de manière aveugle" dans le budget de la...

PARIS (Reuters) - Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a écarté samedi "des coupes sombres, de manière aveugle" dans le budget de la Défense tout en maintenant la nécessité de redéfinir les priorités à travers un nouveau Livre blanc.

"Ce que je ne veux pas, c'est que l'on envisage le budget de la Défense par des coupes sombres, de manière aveugle, sans assurer la cohérence, la cohésion de notre outil de défense", a-t-il dit sur France Inter.

Jean-Yves Le Drian souligne que c'est "bien l'enjeu du Livre blanc" dont le président François Hollande a lancé la préparation vendredi.

Il faut faire en sorte "que notre format corresponde aux missions que l'on veut donner à la défense de notre pays face aux menaces nouvelles qui apparaissent", dit-il.

"La Défense ne sera pas sacrifiée, ce ne sera pas une variable d'ajustement des engagements financiers futurs. Mais il faut que la défense redéfinisse son propre périmètre et ses propres priorités", ajoute le ministre.

Après l'ex-Premier ministre Michel Rocard, l'ancien ministre socialiste de la Défense Paul Quilès lève samedi le tabou sur la dissuasion nucléaire, dont il prône l'abandon.

"La bombe nucléaire s'apparente à une assurance-mort", dit-il dans Libération, regrettant que les politiques ne veuillent pas débattre sur le sujet au nom d'un consensus qu'il juge "mystificateur".

"Aujourd'hui, il n'est plus besoin de nucléaire pour assurer notre défense face à des attaques conventionnelles, du reste fort improbables", explique-t-il.

Pour Paul Quilès, la dissuasion coûte 3,5 milliards d'euros par an. "Cela fait beaucoup d'argent consacré à quelque chose qui n'est pas censé servir", dit-il.

Gérard Bon