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Société

La CGT prône toujours une mobilisation début octobre

Bernard Thibault a de nouveau appelé vendredi à une journée de mobilisation des salariés début octobre contre la politique d'austérité, aggravée selon lui par les nouvelles mesures de lutte contre les déficits annoncées par le gouvernement. /Photo prise l

Bernard Thibault a de nouveau appelé vendredi à une journée de mobilisation des salariés début octobre contre la politique d'austérité, aggravée selon lui par les nouvelles mesures de lutte contre les déficits annoncées par le gouvernement. /Photo prise l - -

MONTREUIL, Seine-Saint-Denis (Reuters) - Bernard Thibault a de nouveau appelé vendredi à une journée de mobilisation des salariés début octobre...

MONTREUIL, Seine-Saint-Denis (Reuters) - Bernard Thibault a de nouveau appelé vendredi à une journée de mobilisation des salariés début octobre contre la politique d'austérité, aggravée selon lui par les nouvelles mesures de lutte contre les déficits annoncées par le gouvernement.

Le secrétaire général de la CGT a estimé qu'il y avait "de fortes probabilités" pour que l'intersyndicale (CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires) qui se réunira le 1er septembre décide d'une journée de manifestations et d'éventuels arrêts de travail.

"La situation appelle une intervention forte des salariés", a-t-il dit lors d'une conférence de presse au siège de la centrale syndicale, à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Pour le dirigeant syndical, le dispositif annoncé mercredi vaut au gouvernement non pas "la note triple A, mais triple zéro", car il se contente de mesures visant à "rassurer les marchés" et s'avère "dangereux" pour la croissance.

"On ne peut pas sortir de cette crise en donnant encore et toujours plus de gages aux marchés financiers", a-t-il dit.

La rentrée s'annonce délicate pour les syndicats français qui se sont mal remis du conflit des retraites de 2010 où d'imposantes manifestations n'ont pas réussi à faire céder le gouvernement et qui apparaissent relativement divisés.

Le Premier ministre, François Fillon, a commencé à recevoir les organisations syndicales une par une pour discuter du plan de rigueur de 12 milliards d'euros sur 2011 et 2012 alors que la plupart demandaient à être reçues ensemble.

LES SYNDICATS DIVISÉS

Bernard Thibault a cependant estimé que l'intersyndicale avait su s'adapter à la situation en reportant au 1er septembre la réunion initialement prévue mercredi dernier pour décider ou non d'une mobilisation.

"Les avis progressent", a-t-il dit alors que la CFDT semble toujours réticente à faire descendre les salariés dans la rue.

François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a estimé jeudi à l'issue de son entretien avec le Premier ministre que "le plan de rigueur n'est pas le bon, car il est inégal", les salariés étant mis à contribution.

Il ne s'est pas prononcé sur un éventuel mouvement social, assurant aux journalistes: "On en est au stade du débat".

Bernard Thibault a dit espérer que les trois organisations (FO, CFDT, CGC) qui n'ont pas rejoint à ce jour l'intersyndicale changent d'avis. "Je ne fais le deuil d'aucune organisation syndicale", a-t-il assuré.

Jean-Claude Mailly, le dirigeant de Force Ouvrière, qui est hostile au principe de manifestations, s'est démarqué des autres organisations en jugeant jeudi que le plan anti-déficit présenté par François Fillon "aurait pu être pire".

Il s'est notamment félicité de voir qu'il n'y avait pas de remise en cause des droits sociaux, même s'il a déploré que l'on soit toujours "dans une logique d'austérité".

Bernard Thibault s'est gardé vendredi de polémiquer avec Jean-Claude mailly, lui laissant "la responsabilité de ses propos".

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse