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Société

La caissière licenciée pour une erreur de 5,32€ "soulagée" de réintégrer son poste

La caissière de supermarché licenciée pour une erreur de caisse de 5 euros 32 va retrouver son poste au Carrefour Market de Mézières-sur-Seine. Elle s'est dite "soulagée".

Le 22 décembre dernier, peu avant 20 heures, Vanessa, une caissière de 37 ans, a fait ce qu'on appelle une erreur de caisse. "J'oublie apparemment de scanner un pack de bières à 5 euros et deux sacs plastiques", a-t-elle raconté. Montant du préjudice: 5 euros 32, que "le client a été immédiatement payer à l'accueil". S'en est suivi une convocation au cours de laquelle les faits lui sont reprochés. "Je me suis justifiée en expliquant que j'avais fait une faute d'inattention. J'ai dit que ça ne se reproduirait plus, que j'étais vraiment désolée", a-t-elle relaté.

Un licenciement pour faute grave

Des excuses qui n'ont visiblement pas suffi. A cause de cet oubli de 5 euros 32, Vanessa a écopé de 28 jours de mise à pied et la semaine dernière, elle a reçu une lettre de licenciement pour faute grave. "Ça arrive régulièrement à bon nombre de mes collègues et jamais on n'a eu de sanctions", a-t-elle expliqué. La peine se limitant tout au plus, à "une petite tape sur les doigts", pour leur rappeler de faire attention.

"Si j'avais reçu un avertissement, je l'aurais accepté, mais là ça me paraissait surdimensionné", a-t-elle ajouté.

La pétition qui a tout changé

C'était sans compter sur le soutien inespéré de la CGT, de clients et d'anonymes qui ont signé en masse une pétition. Face à l'ampleur de la mobilisation, Vanessa a été reçue ce vendredi matin par la direction régionale de Carrefour Market.

"La direction a clairement reconnu une sanction trop exagérée", a-t-elle rapporté. La caissière a obtenu sa réintégration, un véritable soulagement. "J'avais besoin de ce boulot pour vivre donc là je suis contente, je suis vraiment soulagée", a-t-elle confié. Vanessa retrouvera son poste, et ses collègues de Mézières-sur-Seine mercredi prochain.

M.-C M. avec Johanne Portal et Alexia Ferré