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Société

La bataille des chefs a commencé au Medef

La bataille pour la présidence du Medef a commencé cette semaine avec une nouvelle candidature et l'expression publique d'une opposition à une prolongation du mandat de Laurence Parisot. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

La bataille pour la présidence du Medef a commencé cette semaine avec une nouvelle candidature et l'expression publique d'une opposition à une prolongation du mandat de Laurence Parisot. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau - -

PARIS (Reuters) - La bataille pour la présidence du Medef a commencé cette semaine avec une nouvelle candidature et l'expression publique d'une...

PARIS (Reuters) - La bataille pour la présidence du Medef a commencé cette semaine avec une nouvelle candidature et l'expression publique d'une opposition à une prolongation du mandat de Laurence Parisot.

La "patronne des patrons", présidente jusqu'en juillet, a demandé une modification des statuts de la première organisation patronale française pour pouvoir la diriger pendant au moins deux ans de plus.

Elle juge les statuts du Medef "bancals" car le second mandat qu'elle exerce actuellement ne dure que trois ans, alors que le premier en dure cinq.

Le président du Groupe des fédérations industrielles, Pierre Gattaz, fils d'un prédécesseur de Laurence Parisot à la tête de l'organisation patronale, a quant à lui annoncé sa candidature pour des élections qui seraient organisées au mois de juillet.

"Cette élection est une formidable occasion de débattre de nos priorités et de l'organisation de notre action pour les prochaines années", a-t-il expliqué aux dirigeants du Medef.

Quant à une modification des statuts pour permettre à Laurence Parisot de rester, "on ne change pas les règles du jeu à cinq mois d'une élection", a-t-il déclaré à l'Usine Nouvelle.

"Ce serait tout simplement irresponsable pour l'image de notre mouvement et désastreux pour la crédibilité du Medef."

Ancien médiateur des entreprises, l'industriel Jean-Claude Volot, premier à s'être déclaré candidat, s'oppose à toute prolongation de la présidence de Laurence Parisot.

"Quel genre de personnage change les règles à son avantage ? C'est un coup à la Poutine", a-t-il déclaré au Nouvel Observateur. "Laurence Parisot ne peut pas se permettre de partir en laissant une image pareille : cela entacherait l'intégralité de sa vie professionnelle."

Samedi, le président de la puissante fédération métallurgique (UIMM) explique dans un entretien au Figaro que son opposition à une modification des statuts du Medef "n'est pas une question de personne".

"Mais quand on réforme les statuts, c'est pour l'avenir", ajoute-t-il.

Jean-Baptiste Vey