BFMTV
Société

L'Unédic réduit sa prévision de déficit pour 2011

BFMTV
PARIS (Reuters) - L'Unédic, le gestionnaire de l'assurance chômage en France a revu à la baisse vendredi sa prévision de déficit pour cette année...

PARIS (Reuters) - L'Unédic, le gestionnaire de l'assurance chômage en France a revu à la baisse vendredi sa prévision de déficit pour cette année et a dit viser un retour à un solde financier positif en 2012, grâce à la baisse attendue du chômage.

L'organisme prévoit désormais un déficit hors éléments exceptionnels de 1,238 milliard d'euros cette année, soit un demi-milliard de moins que dans ses projections de décembre. Pour l'an prochain, il anticipe un solde positif de 272 millions d'euros. L'an dernier, son déficit a frôlé les trois milliards d'euros.

Son endettement net cumulé culminerait ainsi à 10,6 milliards d'euros fin 2011 pour être ramenée à 10,3 milliards fin 2012.

Les nouvelles prévisions sont basées sur une hypothèse de croissance de 1,8% pour 2011, inférieure à celle de 2% du gouvernement, et de 1,7% pour 2012.

Sur le front de l'emploi, "du fait de l'accélération de l'activité enregistrée en début d'année, les créations d'emploi en 2011 se poursuivraient à un rythme proche de l'année précédente (+120 000 postes en 2010)", explique l'Unédic dans un communiqué.

Elle prévoit 146.000 créations d'emplois en France cette année et 168.400 supplémentaires en 2012. Quant au nombre de chômeurs indemnisés, il diminuerait de 79.000 en 2011 et de 78.000 l'an prochain.

Pour autant, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) ne refluerait que légèrement, à 9,0% en moyenne sur 2011 et à 8,8% sur 2012, contre 9,2% au quatrième trimestre 2010.

"Il convient cependant de souligner qu'une incertitude réelle affecte la détermination des perspectives d'emploi pour 2012, explique l'Unédic. En effet, depuis début 2008, on constate un décalage persistant entre le niveau d'emploi observé et le niveau d'emploi que l'on pourrait attendre au regard des évolutions d'activité."

Côté finances, les recettes de l'assurance chômage bénéficieraient cette année d'une hausse de 3,1% de la masse salariale globale tandis que ses dépenses diminueraient avec la baisse du nombre de chômeurs et le développement de l'activité réduite.

Marc Angrand, édité par Yves Clarisse