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Société

L’octogénaire séquestré raconte son calvaire

Séquestré pendant plus d'un an par son épouse, dans sa maison d'Arrou (Eure-et-Loir), François Deweille témoigne

Séquestré pendant plus d'un an par son épouse, dans sa maison d'Arrou (Eure-et-Loir), François Deweille témoigne - -

François Deweille, l’homme de 80 ans violenté et séquestré dans sa maison d'Arrou (Eure-et-Loir) pendant plus d'un an par son épouse de 35 ans sa cadette, raconte qu'il avait peur de celle-ci.

François Deweille, l’homme de 80 ans violenté et maltraité par son épouse de 35 ans sa cadette s'est exprimé hier lundi au centre hospitalier de Chateaudun (Eure-et-Loir) lors d'une visite de la secrétaire d'État aux Aînés, Nora Berra. Découvert la semaine dernière dans sa buanderie, l'octogénaire qui n'était pas sorti de sa maison d'Arrou (Eure-et-Loir) depuis plus d'un an, a raconté avec une distance peu commune le calvaire qu'il a vécu.
Son épouse, Béatrice Fautré, a été mise en examen pour séquestration et violence aggravée et placée en détention provisoire. Son amant présumé et son fils aîné, eux aussi mis en examen, ont été libérés sous contrôle judiciaire.

François Deweille semble prendre les choses avec légèreté, pèse ces mots, parlant d'une femme peu commode, d'un concours de circonstance. Avouant que son épouse, Béatrice Fautré lui en a fait baver. Des mots d'un homme détaché qui sonnent de façon étrange quand on sait les souffrances endurées. François Deweille vivait dans une sorte de cagibi sans lumière, séquestré par une partie de sa famille. Il était sous-alimenté, ne mangeait pas parfois pendant plusieurs jours, et le reste du temps, il était nourri de produits périmés. Son épouse le battait pour le punir, lui confisquant sa petite radio, unique objet le raccrochant au monde.

« Sa grosse punition : me supprimer des repas »

Des conditions de vie déplorables qui ont aggravé son état de santé. Malvoyant depuis plusieurs années, il est désormais complètement aveugle. Hier, il est apparu en bonne santé, mais visiblement affaibli moralement avouant avoir peur de « Mme Fautré », comme il nomme son épouse. Une compagne qui le battait, régulièrement. Pour quelles raisons ? « Pour me punir, si je n’exécutais pas son ordre : manger ce qui lui plaisait, faire le ménage… Sa grosse punition : elle me supprimait des repas, parfois pendant 3 jours. »

La Rédaction, avec Antoine Perrin