L'Irlande au régime sec
L'Irlande a finalement accepté hier dimanche la main tendue par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI). Une aide de 80 à 90 milliards d'euros doit sauver le secteur bancaire du pays et assainir son économie. En contrepartie, Dublin prépare un plan de rigueur drastique. Pour les Irlandais, le plus dur commence.
Le gouvernement doit annoncer ce mercredi les modalités du plan censé assainir l'économie du pays. Les mesures envisagées sont impopulaires: nouvelle taxe foncière, réduction du salaire minimum d'un euro par heure, diminution des allocations chômage et familiales... En revanche, et contre l'avis de ses partenaires, Dublin refuse de modifier l'impôt sur les sociétés, particulièrement bas (12,5%).
Le secteur bancaire sera restructuré, ce qui signifie que les banques devront effectuer des licenciements et subir une cure d'amaigrissement. Avec ce plan, le gouvernement espère économiser au total 15 milliards d'euros d'ici 2014, dont 10 grâce à des réductions budgétaires.
Les Irlandais devront aussi rembourser le prêt et ses intérêts, dont le taux devrait être compris entre 5 et 5,5%. Selon les ministres des Finances de l'Union européenne, il y avait urgence, car la situation de l'Irlande mettait en danger la « stabilité financière de l'Union européenne et de la zone euro ».
Après la Grèce, l'Irlande est le deuxième pays de la zone euro à bénéficier d'une aide internationale.