BFMTV
Société

L'Insee confirme une croissance nulle au premier trimestre

La croissance économique a été nulle en France au premier trimestre confirme l'Insee, qui avait indiqué en début de semaine tabler sur une croissance de 0,4% sur l'ensemble de 2012. /Photo d'archives/REUTERS/Han Jae-Ho

La croissance économique a été nulle en France au premier trimestre confirme l'Insee, qui avait indiqué en début de semaine tabler sur une croissance de 0,4% sur l'ensemble de 2012. /Photo d'archives/REUTERS/Han Jae-Ho - -

PARIS (Reuters) - La croissance économique a été nulle en France au premier trimestre, a confirmé vendredi l'Insee, qui avait indiqué mardi tabler...

PARIS (Reuters) - La croissance économique a été nulle en France au premier trimestre, a confirmé vendredi l'Insee, qui avait indiqué mardi tabler sur une croissance de 0,4% sur l'ensemble de 2012.

L'acquis de croissance pour 2012 a été confirmé à +0,2% vendredi par l'institut de la statistique.

L'Insee a dit mardi prévoir une croissance nulle au deuxième trimestre, +0,1% au troisième trimestre et +0,2% au quatrième.

Le détail des comptes nationaux trimestriels confirme entre autres une hausse de 0,2% de la consommation des ménages sur janvier-mars.

L'investissement total a été révisé en hausse de 0,1 point et s'affiche désormais en baisse de 0,7%, après +1,3% au trimestre précédent. Celui des ménages a été révisé en baisse de 0,1 point à -0,3% tandis que celui des entreprises non financières a été révisé en hausse de 0,1 point à -1,3%.

"Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue modestement à la croissance du PIB : +0,1 point après +0,3 point fin 2011", précise l'Insee dans un communiqué.

Les importations se redressent (+0,8% après -1,5%) tandis que les exportations ralentissent (+0,2% après +1,3%). Ainsi, la contribution du solde extérieur à la croissance est négative (-0,2 point de PIB, après +0,8 point le trimestre précédent).

Les variations de stocks des entreprises contribuent faiblement à l'activité : +0,1 point au premier trimestre, après -1,0 point.

Le pouvoir d'achat des ménages est quasi stable (-0,1% après -0,2% au quatrième trimestre 2011). Par unité de consommation, il recule de 0,2% début 2012 après -0,3% le trimestre précédent.

Si la croissance de 0,4% prévue par l'Insee pour 2012 se confirmait, le faible écart avec la prévision du gouvernement (0,5%) simplifierait la tâche de l'exécutif, qui cherche 7 à 10 milliards d'euros pour boucler son budget 2012, une somme qui gonflerait si l'activité économique s'effondrait.

Le projet de budget rectificatif pour 2012 qui sera présenté mercredi prochain en conseil des ministres prévoit 7,5 milliards d'euros de recettes supplémentaires cette année, a déclaré mercredi une source gouvernementale, confirmant une information du quotidien Les Echos.

La vigueur de la croissance en 2013 serait donc l'obstacle principal à l'engagement français de réduire le déficit public à 3% du PIB fin 2013, après 4,5% fin 2012 et 5,2% fin 2011.

Le gouvernement prévoit pour l'instant que le PIB augmentera de 1,7% l'an prochain, une prévision supérieure à celles de nombreux économistes, qui pourrait donc être abaissée dans les prochains mois dans le cadre de la préparation du budget 2013.

La Banque de France a quant à elle estimé début juin que le PIB pourrait baisser de 0,1% au deuxième trimestre.

Jean-Baptiste Vey