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L'histoire de Maëlig, le "petit prince de la rue", remise en cause par son père

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Maëlig - BFMTV

Alors que son histoire a été relayée des milliers de fois sur les réseaux sociaux, Maëlig voit aujourd'hui son récit être contredit par son père. Une plainte pour vol a également été déposée contre le "petit prince de la rue".

Son histoire a ému les réseaux sociaux. Depuis le mois d’avril, Maëlig vit dans la rue, non loin des Champs-Élysées. Le 25 août dernier, le jeune homme de 18 ans, renvoyé de chez lui par son père, a croisé la route d’une internaute qui a partagé son histoire sur Twitter. Un récit abondamment relayé. Depuis, des dizaines de personnes passent le voir chaque jour pour lui proposer des vivres ou un hébergement temporaire.

"Je suis majeur, je n’ai pas trouvé de foyer. Je n’ai pas d’autre choix que me retrouver à la rue. Mais là, je suis à bout. Je voudrais trouver un logement et un travail", confiait Maëlig au Parisien il y a deux jours.

Seulement voilà, la déferlante médiatique autour de celui qui est désormais surnommé "le petit prince de la rue" n’a pas été du goût de toute sa famille. À commencer par son père, Jean-Louis, qui a souhaité prendre la parole pour livrer sa propre version. Selon lui, son fils n’est pas dans la rue depuis plusieurs mois comme il le laisse entendre: "Maëlig était en vacances à Toulon la semaine dernière, où les gendarmes m’ont appelé car il était en garde à vue", explique-t-il à L’Union-l’Ardennais.

"Il était violent avec nous"

Et de poursuivre: "En juillet il est passé chez moi, habillé en marque et nous a offerts à chacun des cadeaux de valeur. Il nous a expliqué qu’il s’installait avec sa copine dans un appartement sur Paris, il avait acheté une télévision. Il a toujours voulu être le centre du monde et refusait toute autorité. Il était violent avec nous".

Deux jours plus tôt, Jean-Louis, le père de Maëlig, assurait au Parisien avoir "tout fait pour (son) fils". "Aujourd’hui, il nous fait passer pour des méchants. Mais moi, je ne pouvais pas continuer comme cela. C’est à lui de s’insérer dans la société maintenant", avait-il ajouté.

Père de six enfants, Jean-Louis craint désormais que les plus jeunes qui rentrent à l’école lundi "se fassent taper". "On se fait insulter sur les réseaux sociaux, les médias ne racontent que la version de Maëlig. On est jamais tranquille", a-t-il encore confié.

Plainte pour vol

Outre les propos de son père, de plus en plus d’éléments viennent remettre en cause les dires du "petit prince de la rue". Des photos sur son compte Facebook viendraient notamment mettre à mal sa version des faits.

Aussi, Maëlig fait aujourd’hui l’objet d’une plainte pour vol déposée par une Parisienne qui aurait perdu son téléphone portable Apple et son portefeuille après l’avoir hébergé samedi soir. Ce soir là, Maëlig aurait quitté l'appartement aux alentours de 22 heures, laissant sur place "ses affaires, un drap, un jean, un sac en plastique avec des numéros de téléphone de jeunes femmes, la lettre d’une dame pour qu’il se rendre à une paroisse parisienne et… une pipette de crack", raconte Le Parisien.

P.L