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L'Etat français "sauve" les manuscrits de Robespierre

Les manuscrits de Maximilien Robespierre estimés initialement entre 200.000 et 300.000 euros. L'Etat français a exercé son droit de préemption mercredi lors de la vente aux enchères chez Sotheby's à Paris de ces manuscrits inédits, comme le réclamaient de

Les manuscrits de Maximilien Robespierre estimés initialement entre 200.000 et 300.000 euros. L'Etat français a exercé son droit de préemption mercredi lors de la vente aux enchères chez Sotheby's à Paris de ces manuscrits inédits, comme le réclamaient de - -

PARIS (Reuters) - L'Etat français a exercé son droit de préemption mercredi lors de la vente aux enchères chez Sotheby's à Paris de manuscrits...

PARIS (Reuters) - L'Etat français a exercé son droit de préemption mercredi lors de la vente aux enchères chez Sotheby's à Paris de manuscrits inédits de Robespierre, comme le réclamaient des historiens et partis de gauche.

Ce droit pour ces manuscrits, estimés initialement entre 200.000 et 300.000 euros, a été exercé au nom des Archives nationales, dit le ministère de la Culture dans un communiqué. L'Etat dispose de 15 jours pour donner sa position définitive.

"L'alerte pour sauver les manuscrits de Robespierre, qui menaçaient d'être vendus à un acheteur privé, probablement étranger, a été entendue", s'est réjoui Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, présent à la vente.

"Après plusieurs jours de mobilisation, le ministère de la culture a fait valoir son droit de préemption. Le PCF souhaite que le processus désormais engagé soit mené à son terme par le gouvernement", ajoute-t-il dans un communiqué.

Pour éviter la vente des manuscrits à un acheteur privé, une souscription nationale avait été lancée par la Société des études robespierristes (SER). Celle-ci a permis de réunir plusieurs dizaines de milliers d'euros.

Les manuscrits de Maximilien Robespierre ont été écrits par le chef des Jacobins au plus fort de la Terreur entre 1792 et 1794. Ils figuraient dans un dossier qui avait été mis à l'abri par la famille du conventionnel Philippe-François-Joseph Le Bas, après son suicide, et qui réapparaît deux siècles plus tard.

"Il est évident que la place de ces papiers est dans une collection publique et qu'ils ne doivent pas être dispersés chez des collectionneurs privés", selon la SER.

Il s'agit de deux lots. Le premier, estimé à 40.000 euros, contient une série de lettres d'Augustin Robespierre à son frère, mais surtout quelques missives du député Le Bas, le même qui demanda à être arrêté avec les deux frères, le 9 thermidor, et préféra se suicider le lendemain, plutôt que de subir le couteau de la guillotine.

Le second lot, plus important, (estimé 200.000 à 300.000 euros), contient des documents encore plus précieux, puisque rédigés de la main de celui qui fut appelé "l'Incorruptible".

Ce sont des discours, des projets d'articles de journaux, des brouillons de rapports devant être lus à la Convention, et le fragment d'un discours écrit à la veille de son arrestation.

Gérard Bon, édité par Gilles Trequesser