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L'Est Républicain annonce sa vente au Crédit Mutuel

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STRASBOURG (Reuters) - Gérard Lignac, P-DG de L'Est Républicain, a annoncé jeudi la vente de ses actions au Crédit mutuel, permettant à celui-ci de...

STRASBOURG (Reuters) - Gérard Lignac, P-DG de L'Est Républicain, a annoncé jeudi la vente de ses actions au Crédit mutuel, permettant à celui-ci de devenir l'actionnaire majoritaire du groupe de presse nancéien.

Cette vente, si elle est validée par les autorités de la concurrence, fera de la banque mutualiste, qui est déjà à la tête de six titres, le premier éditeur de presse quotidienne en France avec une diffusion totale de 1,1 millions d'exemplaires chaque jour.

Elle détiendra un véritable monopole sur la presse quotidienne régionale dans l'Est de la France, depuis les frontières allemandes et luxembourgeoises jusqu'aux portes de la Provence.

"Le conseil d'administration de l'Est républicain, tenu ce matin, a donné à l'unanimité son agrément au transfert à la Banque fédérative du Crédit mutuel, de la totalité des actions possédées par le groupe Lignac, représentant environ 43% du capital", annonce un communiqué de L'Est républicain.

Le Crédit mutuel détiendra dès lors 80% du capital du groupe lorrain qui possède L'Est Républicain, les Dernières nouvelles d'Alsace, Vosges-Matin, et contrôle Le Journal de la Haute-Marne.

La banque détient déjà L'Alsace, le Républicain lorrain et les quatre titres du pôle "Rhône-Alpes" de la Socpresse, racheté en 2006 avec l'Est républicain qui s'est depuis retiré : Le Progrès, Le Dauphiné, Le Bien public et Le Journal de Saône-et-Loire.

Le Crédit mutuel, qui avait rapidement envisagé de prendre le contrôle du groupe lorrain, en avait été empêché par le pacte d'actionnaires liant la famille Lignac et le Groupe Hersant Média.

A un an de l'échéance de ce pacte, ce dernier a accepté il y a un mois de vendre à la banque les 29% du capital qu'il détenait, pour une somme de 22 millions d'euros, selon des sources syndicales.

Le communiqué publié jeudi ne donne pas de chiffre sur le montant de la nouvelle transaction, qualifiée de "transfert", mais L'Est Républicain, qui perd de l'argent et affiche un endettement de 69 millions d'euros, était déjà considéré, à l'intérieur du groupe, comme la propriété virtuelle de la banque.

Gilbert Reilhac, édité par Patrick Vignal