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L'autisme sera désormais dépisté dès l'âge de 18 mois

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PARIS (Reuters) - L'autisme sera désormais dépisté dès l'âge de 18 mois en France, a annoncé jeudi la ministre déléguée chargée des personnes...

PARIS (Reuters) - L'autisme sera désormais dépisté dès l'âge de 18 mois en France, a annoncé jeudi la ministre déléguée chargée des personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti qui présentait le troisième plan de lutte contre cette affection pour la période 2014-2017.

"Il nous faut agir dès la petite enfance", a estimé la ministre lors d'une conférence de presse. "Par méconnaissance, notre société a trop longtemps fermé les yeux sur l'autisme."

L'autisme, reconnu comme handicap depuis 1996, touche entre 250.000 à 600.000 personnes en France. Dans un avis rendu en octobre, le Conseil économique social et environnemental (Cese) dénonçait la prise en charge défaillante de l'autisme, pointant notamment des lacunes dans la formation des personnels de santé et des éducateurs.

Le Cese relevait également que s'il pouvait être établi avant 30 mois, le diagnostic n'intervenait que très rarement avant l'âge de six ans faute de places dans les centres de dépistage.

"On sait que plus le dépistage est précoce, meilleure est la prise en charge", a souligné Marie-Arlette Carlotti dans les colonnes du Parisien. "Donc à partir du premier trimestre 2015, profitant de la refonte du carnet de santé, nous y inclurons une grille de dépistage des premiers signes, dès l'âge de 18 mois."

Quelque 350 places supplémentaires dites "de répit", qui accueillent les personnes autistes pour une période de courte durée, vont être créées. Actuellement, il n'existe que 40 places "de répit" pour enfants, adolescents ou adultes autistes.

La ministre a également annoncé la création de 700 places réservées aux enfants autistes en unité d'enseignement en maternelle, la création de 1.500 places d'accueil pour les adultes autistes et la formation de 5.000 pro­fes­sion­nels médico-sociaux sup­plé­men­taires.

"Avec ce troisième plan autisme, nous prenons enfin la direction d'un accompagnement respectueux des personnes autistes et de leur famille", a-t-elle dit. "Les personnes doivent avoir le choix dans les méthodes de prise en charge."

Le budget du plan s'élève à 205,5 mil­lions d'euros, soit 18 mil­lions euros de plus que le précédent.

Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse