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Société

L'aéronautique demande des négociations sur la taxe carbone

Les responsables d'Airbus, de compagnies aériennes et de motoristes européens ont écrit aux dirigeants politiques européens pour les enjoindre à résoudre la querelle née de l'introduction récente d'une taxe carbone dans l'Union européenne. /Photo d'archiv

Les responsables d'Airbus, de compagnies aériennes et de motoristes européens ont écrit aux dirigeants politiques européens pour les enjoindre à résoudre la querelle née de l'introduction récente d'une taxe carbone dans l'Union européenne. /Photo d'archiv - -

PARIS/LONDRES (Reuters) - Les responsables d'Airbus, de compagnies aériennes et de motoristes européens ont écrit aux dirigeants politiques...

PARIS/LONDRES (Reuters) - Les responsables d'Airbus, de compagnies aériennes et de motoristes européens ont écrit aux dirigeants politiques européens pour les enjoindre à résoudre la querelle née de l'introduction récente d'une taxe carbone dans l'Union européenne.

Les signataires déclarent que les représailles de la Chine et d'autres pays opposés au plan européen de taxation des émissions de carbone (ETS) entraînent de lourdes conséquences pour le secteur, a dit Airbus dans un communiqué.

Selon Airbus, la Chine a d'ores et déjà suspendu pour 12 milliards de dollars de commandes, ce qui pourrait provoquer selon le constructeur la destruction de plus de 1.000 emplois en interne et au moins 1.000 supplémentaires dans la chaîne d'approvisionnement.

Les neuf directeurs généraux qui signent cette lettre aux Premiers ministres français, anglais, espagnols et à la chancelière allemande s'attendent à ce que la liste des annulations de commandes continue de s'étoffer.

Les signataires demandent la tenue urgente de négociations au niveau du Conseil européen et avec les Etats alors que la situation devient intolérable pour le secteur de l'aviation, lit-on dans le communiqué d'Airbus.

"Le but doit être de trouver une solution de compromis et de stopper ces mesures punitives avant qu'il ne soit trop tard", disent les dirigeants d'entreprise cités dans le communiqué.

"Nous avons toujours cru que seule une solution mondiale serait adéquate pour résoudre le problème des émissions dans l'aviation."

Les chefs d'entreprise préconisent l'ouverture de négociations avec les Etats concernés au sein de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).

En plus d'Airbus, la lettre implique les responsables de British Airways et d'Ibéria, les deux composantes d'International Airlines Group, ¨d'Air Berlin, d'Air France, de Lufthansa, de Virgin Atlantic, de Safran et de MTU Aero.

James Regan et Stephen Mangan, Marion Douet pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten