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Société

L'accès au site Copwatch interdit à partir de la France

Heurts entre policiers et protestaires lors d'une manifestation à Paris. La justice a interdit vendredi à la demande du ministère de l'Intérieur, l'accès depuis la France au site internet Copwatch, qui prétend lutter par la transparence contre les violenc

Heurts entre policiers et protestaires lors d'une manifestation à Paris. La justice a interdit vendredi à la demande du ministère de l'Intérieur, l'accès depuis la France au site internet Copwatch, qui prétend lutter par la transparence contre les violenc - -

PARIS (Reuters) - Le tribunal de Paris a interdit vendredi, à la demande du ministère de l'Intérieur, l'accès depuis la France au site internet...

PARIS (Reuters) - Le tribunal de Paris a interdit vendredi, à la demande du ministère de l'Intérieur, l'accès depuis la France au site internet Copwatch, qui prétend lutter par la transparence contre les violences policières.

Depuis une semaine, le site Copwatch Nord-Ile-de-France fiche des dizaines de policiers, identifiés par leur nom, prénom et affectation, et publie des photos prises lors d'interventions policières.

Saisi en référé (urgence) par Claude Guéant, le tribunal ordonne à six fournisseurs d'accès à internet de "faite mettre en oeuvre sans délai toutes les mesures propres à empêcher l'accès à partir du territoire français ou par leurs abonnés situés sur ce territoire au site".

Le ministère devra payer aux opérateurs les frais nécessaires à la mise en oeuvre de cette mesure.

Des dizaines de policiers fichés ont d'ores et déjà déposé plainte et le ministère de l'Intérieur en a fait autant pour "diffamation publique envers un fonctionnaire" et "diffamation publique de l'administration".

Des syndicats de policiers, dont Alliance et Unité SGP-police, avaient appelé le ministère à prendre le problème à bras le corps "pour faire cesser définitivement ce genre de comportement."

Le "copwatch" (littéralement, surveillance de flics) est une pratique lancée aux Etats-Unis par le mouvement des Black Panthers dans les années 1960.

Les informations diffusées sur le site sont parfois tirées des pages personnelles des fonctionnaires laissées sur différents réseaux sociaux.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse