BFMTV
Société

Jour de colère : 17 000 manifestants selon la police

-

- - -

Quelques milliers de personnes ont défilé ce dimanche à Paris à l'appel du collectif "Jour de colère". Les organisateurs revendiquent 120 000 participants, la police en dénombre 17 000.

Rassemblées à l'appel du collectif "Jour de colère", 17 000 personnes selon la police, 120 000 personnes selon les organisateurs, ont convergé vers la place des Invalides à Paris, sous une pluie battante, aux cris de "Hollande démission".

Le collectif "Jour de colère", rassemblement hétéroclite formé d'identitaires, d'intégristes catholiques, d'opposants au mariage homosexuel, de partisans de l'humortiste controversé Dieudonné et de familles, a défilé contre "l'action gouvernementale", criant "non au mariage homo", "Europe sécession, la France est une Nation".

Plusieurs drapeaux tricolores, ou bretons, émaillaient le cortège qui entonnait la Marseillaise en défilant vers la place des Invalides. Une vingtaine de Homen, équivalent du mouvement féministe des Femen, défilaient torse nu.

En bout de cortège, quelques centaines de sympathisants de Dieudonné, dont le portrait était flanqué sur un drapeau, criaient "Liberté d'expression", dans une allusion à l'interdiction faite à l'humoriste controversé de jouer son spectacle "Le Mur". En marge de la manifestation, une dizaine de militantes du groupe Femen ont scandé "allez brouter ailleurs", avant d'être appréhendées par les forces de l'ordre.

Pour "l'émergence d'un nouveau contrat social"

Le collectif "Jour de colère", qui rassemble une cinquantaine d'associations ou de groupes majoritairement à droite, manifestaient contre "l'action gouvernementale délétère qui nous mène droit vers l'abîme". Ils appellent à "l'émergence d'un nouveau contrat social fondé sur les refus des partis de l'oligarchie, de droite comme de gauche", est-il précisé dans le dossier de presse.

"Hollande, il vaudrait mieux pour lui qu'il se retire tout de suite", prévient le collectif, sinon le "'Jour de colère' ira le poursuivre dans la rue avant de le chasser dans les urnes". "Vous êtes ici pour crier votre ras-le-bol, ils sont plus préoccupés par leurs aventures (...) que par le chômage et la liberté du peuple de France", a crié au micro un des organisateurs, qui requiert l'anonymat.

Plusieurs organisations n'ont pas voulu participer à la manifestation. L'Avenir pour tous, la nouvelle organisation de Frigide Barjot, égérie de ce combat, avait appelé à "ne pas manifester leur colère ce dimanche" avec des "groupuscules" qui se placent sur "le terrain de l'opposition politique". Le Front National et le collectif breton à l'origine du mouvement des Bonnets rouges ont aussi annoncé ces derniers jours qu'ils ne participeraient pas à la manifestation.

La rédaction