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Jihad: une ado de 14 ans qui voulait partir en Syrie retrouvée en Belgique

Le Raid lors d'une opération contre un djihadiste présumé à Strasbourg en mai 2014 (Photo d'illustration).

Le Raid lors d'une opération contre un djihadiste présumé à Strasbourg en mai 2014 (Photo d'illustration). - Frédérick Florin - AFP

Le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'une jeune fille qui comptait se rendre en Syrie pour se former au jihad a été retrouvée à Liège.

Elle était portée disparue depuis le 18 juillet. Ce lundi, une adolescente française de 14 ans a été retrouvée à Liège, en Belgique, alors qu'elle avait l'intention de se rendre en Syrie.

Cette jeune fille de l'Isère "a pu être retrouvée grâce à un signalement d'Interpol", s'est félicité le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, lors de l'ouverture des débats à l'Assemblée nationale sur son projet de loi de lutte contre le terrorisme. L'un des objectifs du texte est justement d'empêcher le départ de jeunes Français vers la Syrie en instaurant une interdiction administrative de sortie du territoire, matérialisée par la confiscation de la carte d'identité et du passeport.

Des Français de plus en plus nombreux

"A ceux et à celles qui songent au départ, que ce soit du fait d'une attirance morbide pour la violence, par désespérance, au nom d'un idéal religieux dévoyé, ou même par romantisme et par compassion pour les victimes du régime de Bachar Al-Assad, je veux dire qu'ils commettent une erreur funeste et une faute irréparable. Parce que leurs douleurs, leurs frustrations ou leur quête de sens ne trouveront aucune réponse, aucun exutoire, dans l'anéantissement des plus faibles qu'eux. Parce que leur patrie, quelles que soient leurs origines, c'est la France", a affirmé le ministre, qui précise que "le nombre de jeunes Français radicalisés combattant sur le théâtre d'opérations syrien n'a cessé de croître".

Les effectifs combattants seraient passés depuis le 1er janvier dernier de 224 à 350, comprenant au moins 63 femmes et 6 mineurs.

"L'étude des filières djihadistes au départ de la France, composées pour les deux tiers de ressortissants français, montre qu'il s'agit d'une population jeune et hétérogène, majoritairement issue de familles immigrées, mais comportant également une part importante de convertis (20%). Près de la moitié des individus recensés étaient inconnus des services spécialisés avant leur signalement", a-t-il souligné.

Bernard Cazeneuve a jugé la situation "d'une exceptionnelle gravité" et en a appelé au "consensus républicain" qui "renforce notre capacité à lutter contre l'action des groupes terroristes". "De tous les chantiers de sécurité que j'ai eu à connaître depuis ma prise de fonction, aucun ne m'a paru aussi lourd de risques pour notre pays", a-t-il ajouté.

A. Dt. avec AFP