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Jean-Yves Le Drian, un fidèle à la Défense

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PARIS (Reuters) - "Ami de 35 ans" de François Hollande, Jean-Yves Le Drian est récompensé pour sa fidélité par le portefeuille de ministre de la...

PARIS (Reuters) - "Ami de 35 ans" de François Hollande, Jean-Yves Le Drian est récompensé pour sa fidélité par le portefeuille de ministre de la Défense, un domaine dont il était chargé durant la campagne présidentielle.

Accélération du retrait d'Afghanistan, dissuasion nucléaire et maintien de la France dans la structure militaire de l'Otan après une évaluation : l'homme est déjà à l'ouvrage depuis des mois pour le compte du président élu, multipliant les contacts à l'international pour préparer le terrain.

Issu d'une famille ouvrière de Lorient, ville dont il fut maire de 1981 à 1998, ce Breton a déjà exercé d'éphémères fonctions ministérielles dans le gouvernement d'Edith Cresson au poste de secrétaire d'Etat à la Mer (1991-1992).

C'est un discours de François Mitterrand à Rennes en mai 1974 qui le convainc d'adhérer au Parti socialiste. Il fait son entrée à l'Assemblée nationale en 1978 à l'âge de 30 ans, comme élu du Morbihan.

Balayé par "la vague bleue" des élections législatives de 1993, il récupère son siège de député en 1997. Membre de la commission de la Défense de l'Assemblée de 2002 à 2007, il ne s'est pas représenté en juin 2007.

Il affirme avoir reçu à l'époque un appel de Nicolas Sarkozy pour entrer dans le deuxième gouvernement de François Fillon au nom de l'ouverture, ce qu'il a refusé.

Premier socialiste élu à la tête du conseil régional de Bretagne, en 1998, Jean-Yves Le Drian avait soutenu la candidature de Ségolène Royal pour l'élection présidentielle de 2007.

Auteur, notamment, d'un rapport sur l'aéronautique navale, il a noué durant la campagne de 2012 des contacts avec les administrations étrangères sur les questions de défense.

Les questions budgétaires feront l'objet d'un nouveau Livre blanc appelé à définir les nouvelles priorités, a-t-il dit dans une interview à Reuters avant sa prise de fonctions.

"L'effort de rigueur, chacun doit y participer. La défense aussi, mais pas plus que les autres", avait-il expliqué. "Il faut de l'équité dans la répartition".

Le Parlement a adopté cet automne un budget de la Défense 2012 d'un montant de 31,5 milliards d'euros, amputé de 167 millions par rapport au projet initial au titre du plan d'économies supplémentaires décidé fin août par le gouvernement.

C'est le troisième budget de l'Etat français derrière l'Enseignement scolaire et la charge de la dette.

Sophie Louet, édité par Yves Clarisse