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Jean-Vincent Placé fait du gaz de schiste une ligne rouge

Le sénateur d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Jean-Vincent Placé a déclaré que la question de l'exploitation du gaz de schiste était "une ligne rouge" qui, si elle était franchie, remettrait en question la présence des Verts au sein du gouvernement. /Pho

Le sénateur d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Jean-Vincent Placé a déclaré que la question de l'exploitation du gaz de schiste était "une ligne rouge" qui, si elle était franchie, remettrait en question la présence des Verts au sein du gouvernement. /Pho - -

PARIS (Reuters) - La question de l'exploitation du gaz de schiste est "une ligne rouge" qui, si elle était franchie, remettrait en question la...

PARIS (Reuters) - La question de l'exploitation du gaz de schiste est "une ligne rouge" qui, si elle était franchie, remettrait en question la présence des Verts au sein du gouvernement, a dit vendredi le sénateur d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Jean-Vincent Placé.

L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a décidé jeudi de lancer une étude de faisabilité sur les techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l'exploitation des gaz de schiste.

François Hollande a récemment appelé les chercheurs et les entreprises à poursuivre la recherche de techniques alternatives qui permettraient d'exploiter sans risque ces gaz emprisonnés dans la roche.

La fracturation hydraulique est interdite par la loi du 13 juillet 2011 en raison de son impact sur l'environnement.

Pour Jean-Vincent Placé, la décision de lancer une étude de faisabilité sur les gaz de schiste ne va pas remettre en cause la transition énergétique prônée par les écologistes.

"Je ne le crains pas", déclare le président du groupe EELV au Sénat dans une interview au Figaro. "Les orientations indiquées par le président de la République lors de la conférence environnementale le 14 septembre dernier sont absolument claires."

"Il s'agit de réduire la part du nucléaire, de 75% à 50%, dans la production d'électricité d'ici à 2025, d'abaisser les émissions de gaz carbonique dans l'atmosphère pour lutter contre le réchauffement et enfin de favoriser un mix énergétique favorable aux énergies renouvelables", ajoute-t-il.

Se disant rassuré sur la position du gouvernement, il met toutefois en garde contre un changement de cap.

"L'exploitation des gaz de schistes est une ligne rouge. Si elle était franchie, notre participation au gouvernement serait remise en cause", prévient-il. "Je rappelle une proposition de loi déposée par le Parti socialiste en juillet 2011, alors que nous étions dans l'opposition, pour empêcher toute exploitation des gaz de schiste. C'est aussi sur cet engagement que nous avons fondé notre alliance politique avec le Parti socialiste."

EELV a déposé en décembre une proposition de loi visant à interdire l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste, quelle que soit la technique employée.

En novembre, la ministre de l'Ecologie Cécile Duflot avait déjà prévenu qu'une ligne rouge pourrait être franchie pour les écologistes si l'exécutif venait à autoriser les recherches sur les techniques d'exploitation des gaz de schiste, une mesure préconisée par Louis Gallois dans son rapport sur la compétitivité.

Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse