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Société

"Je suis Charlie": l'inventeur du slogan contre toute utilisation commerciale

Des affiches "Je suis Charlie" à La Rochelle, le 11 janvier 2015.

Des affiches "Je suis Charlie" à La Rochelle, le 11 janvier 2015. - Xavier Leoty - AFP

L'inventeur du slogan qui a fait le tour du monde, "Je suis Charlie", voudrait éviter que le message soit dévoyé.

Pas de commerce de T-shirt ou de mug "Je suis Charlie". C'est en tout cas ce que veut éviter le créateur du slogan, Joachim Roncin. Le jeune designer espère voir cesser toute exploitation commerciale de son slogan et va étudier les moyens d'action pour y parvenir, a déclaré jeudi à l'AFP son avocate.

"Joachim Roncin va se baser sur son droit d'auteur pour tenter de maîtriser la diffusion et pour essayer de conserver le message initial intact", a déclaré Me Myriam Witukiewicz-Sebban, à propos de ce slogan qui a fait le tour du monde après l'attentat jihadiste contre le journal satirique Charlie Hebdo, la semaine dernière à Paris.

Un visuel créé en moins d'une demi-heure

Joachim Roncin a mis à disposition tous les fichiers en haute définition, et posté il y a une semaine sur Twitter: "Le message et l’image sont libres de toute utilisation, en revanche je regretterais toute utilisation mercantile".

Ce directeur artistique et journaliste musical pour le magazine féminin Stylist a publié son message à peine une demi-heure après l'attaque contre Charlie Hebdo.

Depuis, le hashtag créé à partir de son visuel a été utilisé plus de 2 millions de fois à travers le monde sur le réseau social Twitter, et le visuel a même été repris sur le site de Charlie Hebdo.

50 demandes de dépôt de marques

L'Institut national de la propriété industrielle a estimé mardi que ce slogan ne pouvait pas être considéré comme une marque.

L'Inpi indiquait ainsi que sa "large utilisation par la collectivité" rendait impossible les 50 demandes de dépôt de marques pour "Je suis Charlie". Une demande avait été déposée pour la classe "produits et appareils scientifiques", ce qui aurait pu permettre à son détenteur de produire des balances, des étuis à lunettes ou des extincteurs "Je suis Charlie" du meilleur goût.

A. D. avec AFP