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Insolite

Une religieuse bloquée à Nantes avant un don de rein, un taxi l'emmène gratuitement à Toulouse

Une bonne sœur tenant un chapelet. (photo d'illustration)

Une bonne sœur tenant un chapelet. (photo d'illustration) - Pexels/Mikhail Nilov

À cause d'un blocage des taxis à l'aéroport de Nantes, une bonne sœur originaire de Lorient a raté l'avion qui devait l'emmener à Toulouse pour qu'elle donne un rein à son frère. Les chauffeurs se sont cotisés et l'un d'entre eux a conduit gratuitement la religieuse à bon port.

Une nonne, un taxi, un don d'organe et une histoire rocambolesque. Une religieuse catholique originaire de Lorient se rendait mercredi 13 février à l'aéroport de Nantes pour prendre son avion à destination de Toulouse lorsqu'elle a découvert qu'un blocage de taxis paralysait les accès de l'aéroport, rapportent Ouest-France et France Bleu.

Sur place, des chauffeurs manifestent en effet pour la troisième fois en deux semaines pour protester contre la concurrence des VTC et la réforme d'une convention avec l'Assurance maladie.

Face à ce mouvement dont elle n'avait pas connaissance, la bonne sœur se trouve désemparée et ne peut embarquer dans son avion. Problème: elle a rendez-vous ce jeudi à 6h30 à l'hôpital pour que son rein soit prélevé et greffé à son frère.

L'aller-retour dans la nuit

En apprenant la situation de la religieuse, l'un des chauffeurs de taxi qui participaient au blocage, Mounir Jouad, décide de la conduire gratuitement et sans attendre vers la Ville rose. Ils prennent alors la route vers 17h30. Après 600 kilomètres de traversée de l'ouest de la France réalisée en six heures, le taxi arrive à destination: le domicile d'une amie de la bonne sœur, chez qui le chauffeur est invité à manger et prendre un café. Il reprend finalement la route le soir même, pour retourner chez lui en Loire-Atlantique.

"Je devais rentrer pour amener mes deux enfants à l’école ce jeudi matin, et je travaillais aussi hier", explique-t-il à Ouest-France.

La Lorientaise a pu se rendre à l'hôpital pour donner son rein. De leurs côtés, les taxis qui ont participé au blocage de l'aéroport de Nantes se sont cotisés pour payer à Mounir Jouad la course qu'il avait offert par générosité. Auprès de France Bleu, Jérôme Bernouis, le président de la Chambre professionnelle des artisans taxis de Loire-Atlantique, résume avec philosophie: "la mobilisation se termine sur une belle note".

Glenn Gillet