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Insolite

Un homme de 34 ans pense avoir retrouvé sa mère biologique grâce à un tweet

Lors de la fête des mères cette année, Florian Deygas a jeté une bouteille à la mer. Dans un tweet, il a posté la photo de sa mère biologique dans l'espoir de la retrouver. Après de nombreuses réponses, Florian est convaincu de l'avoir retrouvée.

Le dimanche 4 juin 2023 est devenu pour lui le premier jour du reste de sa vie. Florian Deygas, âgé de 34 ans, est très actif sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter. Il y partage dessus son quotidien et notamment sa maladie, puisqu'il souffre d'une sclérose en plaque.

Mais le 4 juin dernier, c'est un tout autre sujet qu'a souhaité aborder le militant pour les droits des personnes handicapées sur le réseau social. Il y publie ce jour-là un tweet à l'occasion de la Fête des mères.

"Ce soir, je pense à mes mamans", a-t-il d'abord écrit, en faisant référence à sa mère biologique Leila "qui avait 19 ans en 1989, qui n’avait pas les moyens de s’occuper de moi, qui a dû accoucher seule dans le secret à Saint-Étienne, pour me confier à l’adoption [...] je ne la retrouverais certainement jamais". Florian a ensuite écrit un mot à "Irène, (s)a mère. Celle qui n’a pas pu avoir d’enfant et qui a fait le choix de m’offrir une vie sereine et pleine d’amour en m’adoptant".

Un tweet vu 2 millions de fois

Hormis son nom, il ne sait rien de Leila. Seule trace d'elle en sa possession: une signature, apposée sur les papiers d'adoption qu'il partage sur son compte Twitter. L'histoire touche, émeut, marque les esprits. Puis la machine s'emballe, son tweet devient viral. Plus de 2 millions de vues, de 13.000 j'aime et de 1500 retweets plus tard, Florian croule sous les messages.

"J'en reçois un d'un proche de Leila qui me dit 'Bonsoir Florian, êtes-vous né à Saint-Étienne? etc. J'ai reconnu la signature de ma sœur'", raconte-t-il sur BFMTV.

Les deux hommes échangent longuement, et Florian est désormais convaincu que cette Leila dont on lui parle n'est autre que sa mère biologique. Il indique toutefois auprès de BFMTV qu'il n'a pas encore pu échanger avec elle.

"Je ne lui ai pas encore parlé. Ses proches ont essayé, mais c'est encore trop fragile pour elle", témoigne-t-il. "Rien n'est encore prouvé de manière scientifique, si j’ose dire, si ce n’est que [..] je n’ai peut-être pas encore rencontré ma mère biologique, mais j’ai rencontré une famille.

"Personne ne peut juger une femme pour ce choix-là"

"Elle a reconstruit une vie, elle a reconstruit sa vie avec ses cicatrices. Elle pense toujours à l'enfant qu'elle a dû abandonné parce qu'elle n'avait pas le choix", poursuit-il sur BFMTV. Florian raconte aussi qu'il "ne la juge pas" et "ne lui en veu(t) pas" pour ce choix.

"Personne ne peut juger une femme pour ce choix-là. Personne", poursuit-il.

Dans l'attente d'une éventuelle réponse de sa part, Florian se dit malgré tout soulagé et reconnaissant, cette histoire lui ayant permis de briser un tabou qu'il avait avec ses parents adoptifs. Il a également reçu beaucoup de messages d'enfants adoptés et de mères qui ont confié leur enfant à l'adoption.

"Elles me disent: 'Florian vous nous avez déculpabilisé par vos mots'", raconte-t-il enfin. Une autre victoire pour lui.

Marie Gentric avec Hugues Garnier