Manche: il trouve un bébé phoque devant son bar et lui sauve la vie

Gisant sur un trottoir, entre la vie et la mort, un bébé phoque a été secouru par le gérant d’un café d’Omonville-la-Rogue, dans la Manche.

Mercredi 1er mars vers 8h30, Benoît Leclerc, gérant du Café du Port, à Omonville-la-Rogue, découvre sur le trottoir en face de son commerce un animal bien mal en point. Il s’agit d’un bébé phoque visiblement très faible et déboussolé.

Le jeune mammifère tombe entre de bonnes mains, le gérant prend immédiatement la décision de s’occuper de lui. Le temps maussade oblige Benoît Leclerc à mettre son petit protégé en lieu sûr. Il installe alors le bébé phoque dans son camion, sur un matelas et une couverture, et lui donne quelques poissons à manger. Dès lendemain, le jeune animal semble avoir récupéré des forces. Il est temps pour lui de regagner la mer, un moment émouvant que Benoît Leclerc partage sur Facebook.

"Aujourd'hui, bibi, notre copain bébé phoque, après deux jours de convalescence dans mon camion et quelques kilos de poisson et des soins apportés à sa patte abîmée, vient de reprendre la mer sa vraie maison devant nos yeux grands ouverts", explique le sauveteur sur sa page Facebook.

Le petit phoque s’échoue une seconde fois

Pourtant remis sur pattes, le jeune mammifère s’échoue une nouvelle fois et présente cette fois une blessure à la queue. Comme le raconte La Manche Libre, Benoît Leclerc décide de confier le petit phoque à des spécialistes et contacte le Centre de Recherche des Mammifères Marin (CRMM) de La Rochelle. Le référent local et garde du littoral, Sébastien Houiller, vient lui-même voir l’animal.

Pour lui, il s’agit d’un phoque gris, une espèce menacée, d’un âge estimé entre trois et six mois et probablement né sur les côtes. D’après un vétérinaire de La Rochelle, l’animal serait sûrement mort si Benoît Leclerc n’était pas intervenu.

Confié à des soigneurs

Le jeune phoque présente aussi des saignements à la bouche ce qui, d’après les spécialistes, suppose la présence d’un hameçon au fond de la gorge. Cette nouvelle blessure explique pourquoi l’animal était si faible: il ne parvenait plus à se nourrir.

Confié depuis au Centre de Sauvegarde associatif du CHENE, à Allouville Bellefosse en Seine-Maritime, les soigneurs ont confirmé à La Manche Libre que l’animal était toujours en vie et qu’il serait relâché en mer une fois sorti d'affaire.

Hervine Mahaud