Les cadenas d’amour du Pont des Arts exposés avant leur vente aux enchères

Trop lourds pour les ponts de Paris, les cadenas laissés par les amoureux sont actuellement exposés au Crédit Municipal. Transformés en objets d’art, ils seront vendus aux enchères le 13 mai prochain.

Le poids de l'amour était trop grand pour les ponts de Paris. Plusieurs centaines de kilos des cadenas d'amour décrochés du Pont des Arts par la mairie de Paris vont bientôt connaître une nouvelle vie. Ils ont pris place dans la galerie du Crédit Municipal de Paris pour une exposition qui précède leur vente aux enchères le 13 mai prochain. Des enchères plutôt inhabituelles.

"En temps que commissaire priseur, c'est complètement insolite, on n'a jamais ce genre de vente. On a plutôt l'habitude de vendre des tableaux, des objets d'art, des bijoux, des montres...", confie Mathilde Belcour-Cordelier, commissaire-priseur. 

"Un petit bout de Paris" chez soi

En attendant la vente, ils sont exposés par grappes, montés sur des socles de bois, sur des structures en plexiglas ou encore sur des pavés recyclés de Paris. Des grilles entières dont la plus grande mesure 3,2 mètres sont aussi promises à la vente. Les enchères 

"On a mis des estimations de 150 à 200 euros par grappe, nous avons 150 grappes de cadenas dans la vente. Après nous avons 15 grilles et là les prix sont un peu plus élevés, entre 5.000 et 10.000 euros la grille. Ca peut tout à fait monter, ce n'est pas un prix de départ mais plutôt d'appel, qui donne envie", poursuit Mathilde Belcour-Cordelier. 

Pour cette vente, des acheteurs aux profils divers sont attendus. "Des personnes qui sont un petit peu curieuses, qui ont voyagé, qui aiment avoir des choses un peu insolites chez eux, qui ont envie d'avoir un petit bout de Paris sur leur bureau, dans leur intérieur", détaille le commissaire-priseur. 

Les 165 lots exposés sont visibles du grand public à partir du 10 mai pendant trois jours avant leur vente le 13 mai à 15 heures au Crédit Municipal de Paris. Les bénéfices de la vente seront reversés à des organisations caritatives. 

C. B avec Anne-Laure Banse, Ariane Limozin