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Insolite

A Nantes, le Père Noël acquitté au terme d'un procès houleux

Père Noël.

Père Noël. - Axel Heimken / dpa / AFP

Le - vrai-faux - procès du Père Noël s'est tenu ce jeudi à la faculté de droit de Nantes, dans une atmosphère joyeusement houleuse. La "cour d'assises de Laponie" s'était délocalisée sur ce campus nantais, l'occasion pour des avocats et des étudiants d'exercer leurs talents.

La "cour d'assises de Laponie" a jugé le Père Noël lors d'un procès tenu à la faculté de droit de Nantes jeudi. Le crime? De "graves sévices" commis envers ses lutins, rapportent plusieurs médias dont Le Télégramme et Presse Océan. Sur l'estrade de l'amphi, des étudiants en costume jouaient différents rôles: avocat général, assesseurs, expert-psychiatre, jusqu'à la Mère Noël, éperdue d'amour pour son mari mis en examen.

Organisé par l'association les Tribuns-Nantes, ce procès-spectacle réunissait pour l'occasion trois vrais avocats pénalistes, maîtres Franck Boëzec, Loïc Cabioch et Grégory Naud. Ils ont confié à Presse Océan s'être "bien marrés", à l'issue des plaidoiries. 

Dans la salle d'audience, amphi E, un public de 800 personnes chauffé à blanc a assisté aux joutes verbales. "On nous le présente comme un Steve Jobs des cadeaux, qui n'aurait fait qu'ubériser la profession de lutin, mais ce n'est pas le cas", aurait accusé l'avocat général joué par un étudiant. Encore: "Ce soir, le Père Noël est vraiment une ordure: pour quelques cadeaux, on oublie nos valeurs, on oublie que derrière eux il y a de l'exploitation et de la souffrance."

Faire pleurer dans les chaumières... mais de rire

A la barre, la Mère Noël y est aussi allée de son couplet, parlant des accusateurs comme des "frustrés des fêtes de Noël". Quant à l'absence de fiche de paie pour les lutins, elle explique qu'ils "sont rémunérés en cadeaux".

Arguant des manquements à l'éthique du Père Noël qui irait jusqu'à doper ses "rennes aux sabots usés" à coups "d'anabolisants", 20 ans avaient été requis contre le pourvoyeur amoral de cadeaux. Mais Noël, de son prénom "Père", s'il a été condamné par le jury aura été finalement acquitté par les acclamations du public. Et sur "autorisation exceptionnelle" de la présidente de la cette "Cour spéciale de Laponie".

D. N.