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Société

Inondations meurtrières sur la Côte d'Azur: la maire de Biot mise en examen

Dégâts occasionnés par les inondations meurtrières d'octobre 2015 sur la côte d'Azur, le 6 octobre 2015 à Cannes

Dégâts occasionnés par les inondations meurtrières d'octobre 2015 sur la côte d'Azur, le 6 octobre 2015 à Cannes - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT, AFP/Archives

Après des inondations meurtrière en octobre 2015, la maire du village de Biot dans les Alpes-Maritimes, a annoncé mercredi sa mise en examen.

La maire du village médiéval de Biot (Alpes-Maritimes) Guilaine Debras a annoncé mercredi sa mise en examen après les inondations meurtrières du 3 octobre 2015, qui avaient coûté la vie dans sa commune à trois personnes âgées noyées au rez-de-chaussée de leur maison de retraite.

Guilaine Debras, élue sans étiquette en 2014, a été mise en examen pour "homicide involontaire pour violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence", a précisé son entourage à l'AFP.

"Cette mise en examen s'inscrit dans une enquête large où l'on recherche toutes les responsabilités. La justice nous demande de répondre sur les actions qui ont été menées pendant la journée du 3 octobre 2015, les décisions prises en fonction des éléments dont nous disposions", a précisé Guilaine Debras dans une courte déclaration à la presse, confirmant une information de Nice-Matin.

Vingt morts

Le soir du 3 octobre 2015, des habitants de la Côte d'Azur ont vécu l'apocalypse. Des trombes d'eau se sont abattues en deux heures, faisant au total 20 morts et plus de 600 millions d'euros de dégâts. Très bref et très violent, cet "épisode méditerranéen" a ravagé une étroite bande côtière et battu des records de précipitations à Antibes et Cannes.

A Biot, dont la célèbre verrerie a été entièrement détruite et rebâtie depuis, une vague d'eau et de boue avait déferlé dans un vallon et envahi par toutes les ouvertures le rez-de-chaussée de la maison de retraite du Clos Saint-Grégoire.

Une vingtaine de pensionnaires avaient été évacués du rez-de-chaussée par deux salariées, mais trois femmes, âgées de 82, 91 et 94 ans, avaient péri noyées. L'établissement, qui avait déjà connu un problème d'inondation dans le passé, est proche d'un canal d'évacuation des eaux de pluie.

G.D. avec AFP