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Indécision sur les marchés en Asie, l'or dépasse 1.800 dollars

Cambiste à la Bourse de Tokyo, jeudi. Les Bourses asiatiques sont restées nerveuses au lendemain de forts dégagements en Europe et aux Etats-Unis, tandis que l'or a touché un nouveau record à plus de 1.800 dollars l'once, témoignant de la crainte d'une ag

Cambiste à la Bourse de Tokyo, jeudi. Les Bourses asiatiques sont restées nerveuses au lendemain de forts dégagements en Europe et aux Etats-Unis, tandis que l'or a touché un nouveau record à plus de 1.800 dollars l'once, témoignant de la crainte d'une ag - -

par Kevin Plumberg SINGAPOUR (Reuters) - Les Bourses asiatiques sont restées nerveuses jeudi au lendemain de forts dégagements en Europe et aux...

par Kevin Plumberg

SINGAPOUR (Reuters) - Les Bourses asiatiques sont restées nerveuses jeudi au lendemain de forts dégagements en Europe et aux Etats-Unis, tandis que l'or a touché un nouveau record à plus de 1.800 dollars l'once, témoignant de la crainte d'une aggravation de la crise de la dette en Europe.

Pris en tenaille entre la hausse des contrats sur indices américains et les inquiétudes pour la vigueur de la croissance mondiale, les marchés évoluaient sans grande tendance, avec une clôture en repli à Tokyo mais un appétit pour les devises risquées comme le dollar australien.

En Europe, les indices étaient attendus en nette hausse au regard des contrats sur les futures.

Le prix spot de l'or, valeur refuge par excellence, a dépassé pour la première fois les 1.800 dollars, atteignant un record historique de 1.813,79 dollars l'once.

Vers 06h45 GMT, le cours du métal jaune avait reflué à 1.787,79 dollars, se maintenant en hausse de 0,4%.

Le marché reste turbulent, avec des prises de positions, des désengagements puis des reprises de positions en moins d'une heure, la crise de la dette en Europe semblant trop complexe et trop perturbante pour autoriser tout pari à long terme.

Les marchés européens et américains ont subi un recul généralisé mercredi soir dans un contexte de grande nervosité et d'aversion au risque, en raison de rumeurs alarmistes sur le secteur bancaire et la note souveraine de la France.

"MISSILE À TÊTE CHERCHEUSE"

Les trois grandes agences de notation internationales ont réaffirmé la note triple A attribuée à Paris, avec une perspective stable, mais le marché continue de redouter que les banques françaises soient parmi les plus exposées à la crise de la dette souveraine.

"Le marché est un peu en mode missile à tête chercheuse, en quête de vulnérabilités à travers le monde, et l'Europe est clairement dans sa ligne de mire en ce moment", juge Grant Turley, stratège chez ANZ à Sydney.

A Tokyo, la Bourse a fini jeudi en repli de 0,63%, restant indécise entre d'un côté la vigueur du yen et la crainte d'une aggravation de la crise de la dette en Europe, et de l'autre la hausse des futures sur les valeurs américaines.

Les groupes automobiles nippons et les constructeurs de machines industrielles ont cédé du terrain à mesure que les investisseurs, échaudés par le ralentissement esquissé par l'économie mondiale, se réorientaient vers des valeurs défensives et liées à la demande intérieure, comme la pharmacie ou la distribution.

L'indice MSCI de la zone Asie-Pacifique était en timide hausse de 0,12% grâce au secteur des télécoms et aux valeurs liées à la consommation. Cet indice a dévissé de 13% depuis début août, à l'instar de l'indice mondial MSCI, qui était stable vers 06h45 GMT (+0,06%).

Dans ce contexte d'incertitudes, l'euro a rebondi de ses plus bas touchés la veille, mais reste vulnérable à de nouveaux accès de fièvre des marchés. La monnaie européenne se négociait autour de 1,4263 dollar, en hausse de 0,99%.

Les devises à fort rendement étaient néanmoins recherchées et le dollar australien grimpait de 1,1% face au billet vert à 1,0270 dollar, après être tombé sous la parité la veille.

Le marché des matières premières reflète cette vague d'indécision, avec des prix du cuivre en hausse de 3%, tandis que les cours du pétrole ont longtemps été en repli avant de repasser dans le vert pour gagner 0,5% environ.

Jean Décotte pour le service français, édité par Nicolas Delame