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Société

Ils se déchirent pour un ticket gagnant

Amigo, jeu de tirage de la Française de Jeux (FDJ)

Amigo, jeu de tirage de la Française de Jeux (FDJ) - -

A Agen, deux amis viennent de régler leurs comptes ce jeudi au tribunal d'instance. 35 ans d'amitié oubliée pour un ticket gagnant à un million d'euros. Les deux amis devaient se partager les gains mais quand le montant est tombé, l'accord était oublié.

La somme a de quoi faire tourner la tête : un million d’euros. Deux amis se sont retrouvés face à face au tribunal d’instance d’Agen pour le partage de ce joli pactol du jeu de tirage Amigo de la Française des Jeux (FDJ). Car face à un tel enjeu, les 35 ans d’amitié entre Cheikh et Messaoud, harkis, tous les deux rapatriés d’Algérie, n’ont pas pesé bien lourd selon l’avocat de Cheickh Guendouzi, Maître Daniel Veyssière. L’accord oral passé entre les deux amis, à l’Ecrevisse, à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), le bar tenu par Cheickh, entraînait la création d’une société en participation avec, forcément, partage des bénéfices. Encore fallait-il la preuve du deal.

Plusieurs témoins ont entendu le deal

« J’ai recueilli les témoignages des gens qui étaient présent dans le bar au moment ou l’accord s’est fait entre M. Guendouzi et M. Boudissa. L’accord étant : “Voilà un billet de vingt euros. On joue ensemble, si on gagne on partage, si on perd tu me dois dix euros”», a expliqué ce jeudi sur RMC l'avocat de M. Guendouzi.
Mais voilà, ce 31 juillet 2011, Messaoud vérifie le fameux ticket commun après le tirage. Pensant qu’il a gagné une petit somme, il donne alors 30 euros à son camarade. Mais la machine sur laquelle il vérifie la valeur de son ticket affiche alors la mention “Gros Lot” et l’invite à se rendre dans un centre de la francaise des jeux.

« J’avais confiance »

A partir de ce moment-là, Cheikh dit ne plus avoir de nouvelles de son ami Messaoud. « Ma famille me reproche de ne pas être allé avec lui au centre de paiement mais j’avais confiance. De plus, je ne savais pas si les patrons de café avaient le droit de jouer », explique M. Guendouzi à la Dépeche du Midi. Inévitablement, il engage une procédure judiciaire pour récupérer la moitié du magot, sa moitié.
Ce jeudi, la décision prise par le tribunal d’instance va dans son sens en estimant qu’il y avait bien eu participation du patron de bar au paiement du ticket gagnant. Mais rien n’est terminé. La partie adverse à l’intention de faire appel et de porter plainte pour faux témoignage.
Aujourd’hui, les deux amis ne se parlent plus.

La Rédaction avec Jean-Jacques Héry