"Il y a une limite à ce délire de tout interdire", déplore Danielle, la mamie qui fait du bien

Au lendemain des attentats du 13 novembre, ses propos avait réconcilié la France. Danielle Mérian, ancienne avocate, est devenue celle que l'on surnomme "la mamie qui fait du bien". Un surnom qui ne plait pas forcément: "Je suis avocat et je ne suis pas mamie", se défend-elle dans Le Petit Journal.

Trois jours après les attaques de Paris, Danielle avait soutenu sur BFMTV que "nous fraterniserons avec les 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment et nous nous battrons contre les 10.000 barbares qui tuent, soi-disant au nom d’Allah." Pour la remercier de ses paroles prônant la fraternité entre les peuples, des Français avaient envoyé des fleurs à cette militante pour la dignité et les droits humains. Un élan d'amour qu'elle a une nouvelle fois tenu à saluer.

Mais alors qu'on lui fait remarquer que cela devient exceptionnel d'applaudir une dame qui n'est pas raciste, Danielle trouve cela "grave". "Je m'inquiète pour le vote" pour les régionales, glisse-t-elle, avant de confier qu'elle ne se sent pas optimiste. "Quand je vois que toute l’Europe vote à droite, je suis extrêmement inquiète", débute-t-elle sur Canal +.

"Quand les Norvégiens ont connu un effroyable massacre des jeunes (la tuerie d'Utoya, NDLR) comme nous, le Premier ministre a dit 'nous répondrons aux barbares par d’avantage de démocratie, par d’avantage de libertés'. Chez nous, on a pris la voie inverse, tout est interdit. Il y a une limite à ce délire de tout interdire."

Pour elle, les militants arrêtés la veille de l'ouverture de la conférence pour le climat place de la République, "certes désobéissaient à l’interdiction de manifester, mais la Cop21, ce n’est pas rien". "Est-ce qu’on continue à détruire la planète ou pas?", interroge Danielle.

J.C.