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Il quitte sa maison et son emploi pour obtenir la garde de son puma

Jack Muller et son puma

Jack Muller et son puma - Youtube

Il a quitté son emploi et sa maison en Normandie pour suivre le puma qu'il avait recueilli à sa naissance. Jack Muller se bat depuis trois ans pour tenter de récupérer Shanou.

Il a tout plaqué pour suivre Shanou. Jack Muller a quitté sa maison de Litteau, un petit village du Calvados, et son emploi, pour suivre son puma, transféré dans le Var.

"Je lui ai donné le biberon toutes les trois heures"

Leur histoire commence il y a quatre ans, à Toulon. Jack Muller est alors en stage au parc zoologique de la ville. Il assiste à la naissance de quatre de ces félins. Mais l'un d'entre eux est rejeté par la mère. Il décide de s'en occuper.

"Je lui ai donné le biberon toutes les trois heures, pendant quatre mois", raconte-t-il pour Ouest France. L'animal survit, le soigneur se prend d'affection pour lui. "Le directeur du zoo a alors décidé de me le donner", ajoute-t-il. Il repart donc en Normandie, un puma dans les bras.

Il dort dans sa voiture

L'homme, comportementaliste animalier, fait installer un enclos de 200 m2. Mais il n'a pas les autorisations nécessaires pour posséder un tel animal. Il tente de passer un certificat de capacité. Refusé. La Direction départementale de la protection des populations du Calvados lui retire le félin et le transfère à Toulon. Jack Muller décide de le suivre.

Depuis trois ans, le quinquagénaire se bat pour récupérer Shanou. En juillet dernier, sa nouvelle demande a été refusée.

"On me reproche de ne pouvoir l'élever dans de bonnes conditions, parce que je suis au RSA et sans domicile fixe", précise-t-il pour le quotidien régional. Une pétition a même été lancée pour "autoriser Jack Muller à garder son puma". 

"J'envisage d'entamer une grève de la faim"

Il est devenu bénévole dans la fauverie du parc zoologique afin de pouvoir rendre visite à son animal. Aujourd'hui, il lui arrive même de dormir dans sa voiture pour rester au plus près de son compagnon. "Je vais le voir deux fois par jour et sept jours sur sept". Jack Muller, qui craint que Shanou ne dépérisse -l'animal refusant de s'alimenter en son absence- est déterminé et compte bien poursuivre sa bataille.

"Si mes démarches n'aboutissent pas", assure-t-il au Parisien, "j'envisage d'entamer une grève de la faim devant la préfecture du Var".

https://twitter.com/chussonnois Céline Hussonnois-Alaya Journaliste BFMTV