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Société

Il passe son bac… à 14 ans

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Les bacheliers se présentent lundi prochain aux épreuves, avec dans leurs rangs des élèves précoces.

Les épreuves du Bac débutent dans une semaine (les 16, 17, 18, 19 et 20 juin) et les bacheliers sont en pleines révisions. Un bac un peu particulier pour certains très jeunes candidats. Le plus jeune aura 13 ans cette année et le doyen est âgé de 63 ans et demi.

Sacha Minéo, lui, a 14 ans. C'est le troisième plus jeune candidat du pays. Il est en terminale S au Lycée Chevrolier d'Angers (Maine-et-Loire) et espère débuter l'an prochain des études de Biologie à l'université. A quelques jours des épreuves, Sacha est loin d'être inquiet : « Je sais que si je travaille bien comme il faut, je l'aurai. Même si c'est au deuxième tour, je l'aurai quand même. Je sais qu'il faut que je bosse, je vais continuer à bosser. L'année prochaine je vais faire une fac de bio, pour éventuellement bosser dans la recherche. Je n'ai pas d'idée de métier précise, ni de rêve particulier ».

Sauter quatre classes dans sa scolarité n'a pas été simple. Avoir un QI de 144 quand la moyenne est de 100 non plus. Pour les parents et l'enfant, la précocité a parfois été très difficile à gérer. Robert Minéo, le père de Sacha, est principal de collège. Voir son fils passer son bac à 14 ans n'est pas une source de fierté pour lui : « De la fierté certainement pas car beaucoup de moments ont été difficiles à gérer. La reconnaissance de la différence, ce n'est pas le trait de caractère majeur du système éducatif et quand on parle de précocité, ça touche beaucoup, intimement, les gens. On a eu beaucoup de difficultés à faire comprendre qu'il s'agissait de mesures de « sauvegarde » de Sacha. Nous-mêmes on était très souvent prêts à capituler sur le principe du saut de classe, et c'est Sacha qui reprenait à chaque fois l'énergie en disant « Mais moi je me sens capable, il faut absolument qu'on le fasse ».

La rédaction et Pierre-Yves Leroux