Il passe sept ans avec un tuyau de 25 cm dans le ventre
Sept ans d'incertitude, de douleur, de consultations infructueuses. Nelson a raconté au Parisien l'enfer qu'il a vécu après l'oubli dans son ventre, d'un bout de tuyau en plastique de 25 cm de long. A l'été 2010, le jeune homme qui a maintenant 22 ans est opéré d'une appendicite aiguë à Orsay, dans l'Essonne.
Quatre mois plus tard, il ressent des douleurs dans le bras droit. Les consultations, une vingtaine en tout, commencent. Mais malgré les scanners, échographies et IRM, la cause du mal n'apparaît pas. "Vous n'avez rien, c'est musculaire", expliquent les praticiens. Le préparateur de commandes à Rungis est pourtant contraint à des arrêts maladie, jusqu'à un mois.
Les diagnostics erronés s'enchaînent
Le 23 mai dernier, tout s'accélère. Réveillé dans la nuit, pris de vomissements et d'une vive douleur, le jeune homme demande à sa compagne de l'emmener à l'hôpital. Direction Orsay. Après une nuit d'observation, les médecins diagnostiquent une embolie pulmonaire et lui donnent des anticoagulants. Puis ils changent d'avis et concluent à une infection au foie... avant d'opter le 29 mai pour la version d'un ver tropical présent dans le foie. Mais les vermifuges ne sont d'aucune efficacité.
Le patient est alors transféré à l'hôpital de Kremlin-Bicêtre, spécialisé dans les maladies tropicales. Le soi-disant ver est droit comme un "I", constatent les médecins. Comme un "corps étranger". Le jeune homme établit alors le lien avec l'opération d'il y a sept ans. Une radio conforte le diagnostic et après trois heures d'opération, l'intrus est retiré.