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Société

« Il a renversé le garçon, est sorti de sa Porsche et a allumé une cigarette »

Le conducteur affirme n'avoir pas vu l'enfant de 5 ans gravement blessé, alors qu'il s'engageait sur un passage clouté.

Le conducteur affirme n'avoir pas vu l'enfant de 5 ans gravement blessé, alors qu'il s'engageait sur un passage clouté. - -

Le conducteur qui a violemment percuté mardi soir un garçon de 5 ans, à Sarcelles, a passé la nuit en garde-à-vue. Il dit n'avoir pas vu l'enfant après avoir redémarré d'un stop. Mais dans le quartier, le jeune homme et sa Porsche sont connus des habitants, qui doutent de ses déclarations.

Le garçonnet qui a été percuté était toujours jeudi matin entre la vie et la mort, tandis que le conducteur âgé de 24 ans a passé la nuit au commissariat. Ce jeune chef d'entreprise a déclaré aux policiers qu'après avoir redémarré d'un stop, il n'est pas parvenu à éviter l'enfant qui a surgi sur le passage clouté où a eu lieu l'accident, mardi vers 21h dans une rue de Sarcelles (Val-d'Oise). Testé positif aux stupéfiants, son taux d'alcoolémie s'est en revanche révélé être sous le seuil légal. Le conducteur, propriétaire de la Porsche à bord de laquelle il circulait, est apparemment sans histoires et sans antécédents. Mais dans le quartier où s'est déroulé le drame, les riverains ne sont pas de cet avis.

« Je ne l'ai jamais vu rouler normalement... »

Plusieurs disent bien le connaître pour ses fréquents excès de vitesse, lors de ses passages quotidiens dans le secteur. Il y aurait pour habitude de griller le stop à vive allure. Youssef, un riverain, témoigne: « Quand je le vois arriver, je me dis "Ah, il est là le fou". Je ne l'ai jamais vu rouler normalement. Ici on doit rouler à 30km/h, là il roulait à 80 km/h le gars. J'ai entendu le bruit du moteur et le bruit de l'impact. Mais pas de bruit de freinage. Et comme vous pouvez le voir au sol, il n'y a pas de trace de pneu. Et quand il a tapé le garçon, il est sorti de sa Porsche et il a allumé une cigarette ! De toute façon il n'a pas pu se barrer puisqu'on était là nous. Il sait très bien qu'il passe tous les jours devant nous, s'il fait un délit de fuite, on vient le chercher demain matin à 6h chez lui ».

La Rédaction et A. Manoli