Ikea : des tartes contaminées aux matières fécales ?

Ikea a annoncé mardi qu'il retirait de ses cafétérias dans 23 pays des tartes sur lesquelles des bactéries généralement témoins d'une contamination fécale ont été retrouvées. Une découverte faite par les autorités sanitaires chinoises qui ont effectué des tests ayant entraîné la destruction de 1800 tartes interceptées à Shanghai en novembre.

Après le scandale des boulettes de bœuf à la viande de cheval, celui des matières fécales. Ikea a annoncé mardi qu'il retirait de ses cafétérias dans 23 pays une spécialité de tarte au chocolat, caramel, amandes et crème au beurre, sur laquelle les autorités sanitaires chinoises ont trouvé des bactéries coliformes. Le spécialiste du meuble suédois a indiqué avoir pris cette décision après la destruction par les douanes chinoises de 1 800 « chokladkrokant » ("croquants au chocolat ») interceptés dans le port de Shanghai en novembre. D'après le quotidien anglophone Shanghai Daily, des tests avaient permis de déterminer qu'ils contenaient « un niveau excessif de bactéries coliformes ».

Pas de danger grave pour la santé

Ces bactéries, normalement inoffensives pour l’homme, sont généralement « un indice de contamination fécale, même si ce n'est pas toujours le cas » a expliqué un microbiologiste de l'autorité de sécurité alimentaire suédoise, Mats Lindblad. Les tartes retirées ont été fabriquées par un fournisseur suédois, Almondy.
Une porte-parole d'Ikea, Ylva Magnusson, a souligné que le niveau de concentration de ces bactéries ne posait pas de danger grave pour la santé publique. « Il y a des indications selon lesquelles les niveaux de bactéries découverts sont bas mais nous devons évidemment connaître le chiffre exact, et savoir ce qui s'est passé », a-t-elle déclaré.
Cette affaire intervient après celle des boulettes de viande au cheval, qu’Ikea avait retiré de la vente dans 25 pays entre fin février et début mars. En 2011-2012, l'alimentation représentait 4,7% du chiffre d'affaires du géant de l'ameublement, avec des ventes de 1,3 milliard d'euros.

Claire Béziau, avec AFP