BFMTV
Société

Homosexuels : mariage et adoption autorisés en 2013

Une loi autorisant le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe, promise par François Hollande pendant la campagne présidentielle, sera votée d'ici le premier semestre de 2013. /Photo d'archives/REUTERS/Laszlo Balogh

Une loi autorisant le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe, promise par François Hollande pendant la campagne présidentielle, sera votée d'ici le premier semestre de 2013. /Photo d'archives/REUTERS/Laszlo Balogh - -

Les couples homosexuels pourront se marier et adopter d'ici la fin 2013. A la veille d’une Gay Pride placée cette année sous le signe du mariage et de l'adoption, c’est la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, qui l'affirme dans le Parisien. Un projet de loi sera présenté au Parlement à la rentrée.

Une loi autorisant le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe, promise par François Hollande pendant la campagne présidentielle, sera votée d'ici le premier semestre de 2013, confirme vendredi la ministre déléguée à la Famille. Ce texte de loi pourrait également inclure un volet sur le statut juridique des tiers qui participent à l'éducation des enfants, précise Dominique Bertinotti. « Nous avons la volonté de réaliser cet engagement relatif au mariage et à l'adoption pour tous, l'engagement 31 de François Hollande, qui figure dans son calendrier du changement, au premier semestre 2013 », dit-elle dans un entretien au Parisien. « Même si c'est un peu long, la loi est notre engagement et, je le crois, elle sera votée en 2013 », ajoute-t-elle, indiquant qu'avant de présenter un texte au Parlement, le gouvernement devra consulter pour avis le Conseil supérieur de l'adoption et le Conseil d'Etat.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a de son côté assuré ce vendredi que « le droit au mariage et à l'adoption pour tous sera institué » au cours du quinquennat, sans toutefois préciser de date. Il ajoute également que « les outils de lutte contre les discriminations seront renforcés ».

Dati : l'UMP n'a « jamais dit non » au mariage homosexuel

Nicolas Sarkozy s'était dit hostile au mariage homosexuel pendant la campagne présidentielle, lui préférant un Pacs qui puisse faire l'objet d'une cérémonie en mairie. La député européenne UMP Rachida Dati a toutefois estimé vendredi que le parti de droite n'avait « jamais dit non » au mariage homosexuel. « Que les personnes du même sexe qui vivent ensemble souhaitent avoir les mêmes droits que les couples hétérosexuels, c'est une évidence, c'est normal », a-t-elle dit sur BFM-TV et RMC, ajoutant qu'il ne fallait pas séparer les débats sur le mariage et l'adoption.

« Il faut une réflexion sur l'homoparentalité »

Nicolas Gougain est le porte-parole de l'association LGBT (Lesbiennes, gays, bi et trans). Il remarque que « c’est la première fois qu’on a un président de la République, un gouvernement et une majorité à l’Assemblée nationale qui sont tous favorables à une évolution de nos droits. Il y a des ajustements qu’il faut ajouter. On ne veut pas d’un côté un mariage gay et de l’autre un mariage hétéro qui seraient pas les mêmes, mais une véritable égalité des couples sur le mariage. Mais ça induit que parallèlement on ait cette réflexion sur l’homoparentalité. Il y a eu le Pacs il y a 13 ans, donc les débats sur l’homoparentalité ont déjà eu lieu. L’opinion est préparée, et finalement très favorable à ces dispositions. » Le mariage homosexuel est approuvé par 63% des Français, d'après un sondage BVA publié en janvier.

Aux yeux de la loi, Zoé n'a qu'une maman...

Delphine et Céline élèvent ensemble une petite fille. Mais aux yeux de la loi française, Zoé n'a qu'une maman : Céline. « Céline assume seule la responsabilité pénale et civile des actes de Zoé », explique sa compagne Delphine. « Moi, rien. Je n’ai aucun droit ! Céline est la seule à pouvoir lui transmettre son patrimoine demain. » Et Céline se demande : « Pourquoi pas se marier, faire une fête ? Le but n’est pas de refaire ce qui se fait déjà pour les familles hétérosexuelles. Mais de faire de ce moment un moment symbolique, qui nous ressemble ».

La Rédaction, avec Reuters