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Henri Joyeux: "Un cancer sur deux lié à de mauvaises habitudes alimentaires"

Le professeur Henri Joyeux, invité de l'émission Bourdin Direct

Le professeur Henri Joyeux, invité de l'émission Bourdin Direct - BFMTV

Chirurgien et cancérologue, auteur de Changez d'alimentation, Henri Joyeux était vendredi l'invité de BFMTV et RMC. Ou comment vivre mieux en modifiant nos pratiques alimentaires.

Le cancérologue Henri Joyeux était l'invité de BFMTV et RMC, ce vendredi matin. Le cancérologue, auteur de Changez d'alimentation, a expliqué à quel point l'alimentation est importante pour notre santé.

#Le coup de gueule: la mal bouffe en ligne de mire

"Un cancer sur deux est lié à de mauvaises habitudes alimentaires", assure le professeur à la faculté de médecine de Montpellier. Selon lui l'important est de retrouver l'envie de "manger mieux et meilleur", sans suivre à proprement parler un régime qui se doit d'être limité dans le temps. 

Pour apprécier pleinement son alimentation, la mastication et la production de "litres de salive" sont primordiales, souligne-t-il.

# Le plaidoyer: la cuisson, c'est "al dente"

Cuire, oui, mais pas trop, tel est le message d'Henri Joyeux qui prend l'exemple du pois chiche. Attention à ne pas trop cuire cet aliment, car le conte de fées se retourne alors d'une manière qui se résume par cette formule pour le moins imagée: "Deux pois chiches, trois gaz". Un inconvénient causé donc par une mauvaise maîtrise de la cuisson. "Les pois chiches, soit, vous les faites trop cuire et auquel cas vous allez avoir une formation de sucre excessif" et "parce que vous transformez un sucre compliqué en un sucre simple vous allez avoir du ballonnement", continue-t-il. "Par contre, si vous avez des pois chiches qui sont al dente, ce qui implique une cuisson à la vapeur douce, qui sont croquants comme des noisettes, vous allez devoir les mastiquer. En les mastiquant, vous allez faire venir la salive, vous allez extraire de là les phytohormones qui sont à l'intérieur, vont aller chatouiller les testicules de monsieur et les ovaires de madame. Moyennant quoi, c'est le bonheur total", ose-t-il.

Le problème de la cuisson réside on le comprend bien dans son excès. "Au-delà de 95, 96 degrés explique encore le professeur "les vitamines foutent le camp". La cuisson au barbecue possède aussi ses inconvénients. Il faudrait ainsi privilégier les installations "verticales", car si les flammes atteignent la viande, un effet de "pyrolyse, à 250 degrés" va se produire.

# Le clash: les végétaliens, "des emmerdeurs"

Si manger des légumes en quantité semble à Henri Joyeux une bonne chose pour la santé, là aussi, tout jusqu'au-boutisme est à proscrire. A propos de la viande rouge: "C'est important parce que vous aurez du fer dedans, de bonnes protéines", a précisé le professeur Joyeux. "Il ne s'agit pas d'être un végétalien. Les talibans du végétal sont des emmerdeurs, ils meurent avant tout le monde, ils ont la libido dans les chaussettes, ils sont fatigués", a-t-il ajouté.

En revanche, la consommation d'un "ballon de vin, matin et soir", donc en quantité raisonnable nonobstant la chronologie inhabituelle indiquée ici, est conseillée pour son effet "antioxydant".

#Le conseil bonus: attention au lait

Après avoir vanté les vertus de l'allaitement maternel pour les bébés, selon lui trop peu pratiqué en France, l'oncologue s'attaque au controversé lait de vache. "Boire du lait quand on est un mammifère adulte, c'est curieux. Si vous voyez une vache qui boit du lait, il faut m'appelez, elle est folle", a-t-il plaisanté pour expliquer que le lait n'est pas conseillé lorsqu'on est adulte. Et le combat est le même pour la question du beurre élaboré avec du lait de vache auquel Henri Joyeux préfère substituer "le beurre de brebis".